L’action de Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en faveur des petits métiers de l’artisanat des produits agricoles et agroalimentaires est certes louable, mais elle a besoin d’un plan d’action efficace et cohérent pour donner des résultats concrets.
Par Tarek Kaouache *
Il est grand temps, me semble-t-il, de mettre en place un plan d’action efficace et cohérent susceptible de valoriser et promouvoir, sur le long terme, les petits métiers de l’artisanat des produits agricoles et agroalimentaires; des produits de grande qualité comme les produisaient nos grands-pères et les préparaient nos grand-mères mais dans des conditions d’hygiène et de traçabilité conformes aux attentes des consommateurs de ce siècle.
Une grande partie des consommateurs tunisiens est de plus en plus sensible à ces aspects relatifs à la préservation du patrimoine gastronomique, culturel et environnemental sans parler des aspects économiques et sociaux concernant l’agriculture paysanne et les conditions de la femme rurale.
L’artisanat des produits agricoles et agroalimentaires ainsi que l’écotourisme et l’agrotourisme ne devraient-ils pas être sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche ?
Ne faudrait-il pas un texte qui précise la nature de ces activités (il y’en a quelques uns mais à revoir de fond en comble) ainsi qu’une direction au sein de ce ministère pour s’en occuper et des avantages financiers et fiscaux pour les promouvoir ?
J’ai, malheureusement, la mauvaise impression que beaucoup d’efforts, de fonds et de projets sont en train d’être dilapidés faute de coordination entre les différents services du ministère de l’Agriculture ainsi qu’entre ceux des différents autres ministères impliqués. Il doit certainement y avoir un moyen pour y remédier.
Je n’ai aucun doute quant à l’engagement de l’actuel ministre de l’Agriculture, Samir Taieb, par rapport à ce sujet mais des résultats concrets tardent à venir.
Je suis très bien au courant de ses efforts pour promouvoir la femme rurale et la ruralité d’une façon générale mais il y a aussi des aspects historiques et sociaux dont il faudrait tenir compte pour remettre la machine en marche dans le bon sens tout en impliquant les jeunes.
Etant persuadé de ce total engagement ministériel au profit des petits producteurs, petites productrices, artisans et artisanes du secteur agricole et agroalimentaire en milieu rural, je reste personnellement, ainsi que beaucoup de mes collègues, à l’entière disposition des responsables du secteur pour leur apporter notre expertise et notre vision.
* Ingénieur en industries agroalimentaires, consultant en innovation sociale dans les secteurs agricole et agroalimentaire.
Donnez votre avis