Le Collectif pour la légalisation du cannabis (Colec) va soumettre un projet de loi, dont il vient d’achever la rédaction, pour réglementer la production et la distribution de cannabis dans des points de vente spécifiques. Les 3.000 premières autorisations devront être octroyées aux diplômés-chômeurs.
Le Colec précise, dans un communiqué rendu public aujourd’hui, jeudi 18 avril 2019, que ce projet concerne la vente pour la consommation personnelle et thérapeutique.
Ce collectif composé d’activistes et soutenu par des politiciens, à l’instar de Khawla Ben Aïcha, députée du bloc Al-Horra (Machrou Tounes), Kaïs Ben Halima, président du parti El War9a (la feuille), et le journaliste Nizar Chaari (qui s’est récemment lancé en politique), propose d’attribuer les autorisations pour ces commerces de production et de vente de cannabis, d’abord aux diplômés-chômeurs et dans les régions dites de l’intérieur.
Les militant du Colec.
Une commission indépendante constituée de membres de la société civile se chargera de contrôler l’attribution les autorisations, ajoute le Colec, qui appelle à la législation contrôlée du cannabis. Cela apporterait beaucoup à la Tunisie, sur le plan sanitaire, sécuritaire et économique, estiment les membres du collectif.
Une marche sera, par ailleurs, organisée, le 4 mai 2019, à Tunis, pour appeler les autorités à répondre positivement à leur demande : «La légalisation du cannabis est inévitable et doit se faire maintenant», assurent les membres de ce Colec,qui, on l’imagine, auront du mal à faire passer leur projet de loi avec une assemblée très conservatrice.
Y. N.
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