Accusé d’effectuer des rafles contre les non-jeûneurs dans les cafés et restaurants ouverts pendant le jeûne de ramadan, le ministère de l’Intérieur a publié hier soir, mercredi 22 mai 2019, un communiqué pour démentir ces allégations et rappeler son attachement aux libertés individuelles.
Ce communiqué intervient après la diffusion d’informations par des médias sur l’arrestation du propriétaire d’un café à Kairouan, samedi dernier, lors d’une descente effectuée dans son établissement.
Des médias ont affirmé qu’il s’agit d’une rafle policière ciblant les non-jeûneurs et accusé la police d’avoir arrêté le patron du café parce qu’il a ouvert pendant l’horaire du jeûne.
Cette information a été démentie le lendemain par le ministère qui a assuré que la descente a été effectuée à la demande du ministère public, qui reçut des plaintes du voisinage. Lors de cette descente, les agents ont arrêté un dealer en possession de 200 pilules de drogue, ainsi que le propriétaire du café pour avoir tenté d’empêcher la police de faire son travail.
Cette précision du ministère n’a malheureusement pas été relayée par tous les médias, dont certains ont surfé sur une fausse campagne contre les non-jeûneurs, laissant croire que le propriétaire du café a été arrêté parce qu’il a ouvert son commerce pour les non-jeûneurs. C’est ainsi que l’affaire a refait surface mardi, lorsque le ministère public a ordonné la mise en détention de ce dernier.
Des activistes n’ont pas manqué l’occasion pour mettre leur grain de sel et faire part de leur inquiétude face aux soi-disant abus commis contre les libertés individuelles en Tunisie. Ce qui n’est pas l’exacte réalité, car le café en question est encore ouvert, car il n’a jamais été fermé, et continue de servir les non-jeûneurs.
Certains ont instrumentalisé l’affaire sur le plan politique et accusé l’actuel gouvernement de ne pas défendre les libertés du peuple, garantie par la constitution. Même des députés se sont engouffrés dans la brèche sans procéder aux vérifications nécessaires…
Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur rappelle que son rôle consiste à l’application de la loi, et ce dans le respect des droits de l’Homme et des libertés individuelles.
Si les luttes pour les droits, la liberté, l’égalité et la justice doivent se poursuivre, elle doivent se baser sur des faits réels, dirions-nous, et non sur des fake news comme en foisonnent souvent les réseaux sociaux et, malheureusement aussi, certains médias en mal d’audience.
Y. N.
Sfax : Interpellation de l’universitaire Djemel dans un café pendant le jeûne de ramadan, le ministère de l’Intérieur précise
Donnez votre avis