Vainqueur il y a 6 mois de sa première Ligue des champions sur le banc technique de l’Espérance sportive de Tunis (EST), Mouine Chaabani a doublé la mise en remportant, le weekend dernier, sa deuxième couronne continentale. L’intérimaire devenu head coach un 23 octobre 2018 à la place de Khaled Ben Yahia joue, aujourd’hui, dans la cour des grands.
Vainqueur il y a 6 mois de sa première Ligue des champions sur le banc technique de l’Espérance sportive de Tunis (EST), Mouine Chaabani a doublé la mise en remportant, le weekend dernier, vendredi 31 mai 2019, face au Wydad Casablanca, sa deuxième couronne continentale.
L’intérimaire devenu head coach un 23 octobre 2018 à la place de Khaled Ben Yahia joue, aujourd’hui, dans la cour des grands.
Après les larmes de joie du jeune technicien (37 ans), le 10 novembre 2018, quelques heures après le triomphe en finale de la Ligue des champions, devant Al Ahly du Caire au stade de Rades (3-0), au sortir de 7 ans de disette, Mouine Chaabani fait son entrée dans le club restreint des entraineurs vainqueurs de deux ligues des champions consécutives, vendredi dernier, 31 mai 2019, en remportant, six mois après, le second trophée successif.
Une véritable success story pour l’ex-capitaine de l’EST mais également pari plus que gagnant Hamdi Meddeb, lui même président comblé : 3 ligues des champions, 7 championnats de Tunisie, 2 coupes de Tunisie, 2 ligues arabes des clubs champions, 1 super-coupe de Tunisie.
Il connaît les rouages du club
Le footballeur est quelque part le père de l’entraîneur. L’ex-capitaine était à la tête de la génération censée prendre le relais sur les Chokri El Ouaer, Khaled Badra, Radhi Jaidi, Sirajeddine Chihi, Tarak Thabet et autres Hakim Nouira… Pas évident à cette époque de succéder à cette génération dorée. En cette période de transition, où il voit arriver de jeunes prometteurs comme Oussama Darragi et Samah Derbali, Kamel Zaiem…, le joueur ne gagne aucun titre continental. Pas l’entraîneur qui, après avoir «côtoyé» Faouzi Benzarti depuis 2009 sur le banc technique, enlève la Ligue des champions 2011 aux côtés de Nabil Maaloul en l’emportant cette année-là sur le Wydad Casablanca en finale (0-0 et 1-0).
Après des expériences en Turquie, en Arabie Saoudite et au Club sportif Hammam-Lif (CSHL), Mouine Chaabani est appelé en 2016 à rejoindre le staff de l’EST en tant qu’adjoint d’Amar Souayah, puis de Khaled Ben Yahia.
Un joueur dans l’âme
Début novembre 2018, l’EST remercie Ben Yahia suite à la défaite (1-0) en demi finale-aller contre les Angolais de Primeiro Augosto. Chaabani prend enfin les commandes techniques. La responsabilité est lourde : gagner la Ligue des champions. Après une première demi-finale compliquée contre les Angolais, la manche retour est un immense défi, mais l’intelligence de l’homme (notamment ses qualités d’écoute, de communication, ses rapports avec les joueurs et son calme) éclate au grand jour lors d’une remontada historique contre Primeiro (4-2) ainsi qu’en finale-retour face au grand Al Ahly : 3-0 et enfin le meilleur des sacres africains.
Au bilan chiffré, en 41 matches toutes compétitions confondues, depuis son arrivée à la tête de l’équipe première, Chaabani a gagné 30 matches, concédé 8 nuls et seulement 3 défaites. Beaucoup d’autres entraîneurs locaux et étrangers, aujourd’hui en Tunisie, n’ont pas réussi le bilan de ce technicien qui demeure un joueur dans l’âme. Raison pour laquelle il a la confiance et le soutien de ses joueurs qui l’ont «protégé» quand certains perturbateurs ont essayé de l’affaiblir et de le pousser vers la porte.
Restera-t-il à l’Espérance?
Cette atmosphère solidaire entre les joueurs et leur entraîneur, leur grand frère en fait, est l’un des facteurs essentiels de la réussite de l’EST.
À 37 ans, le 37e entraîneur de l’Espérance écrit sa belle saga… Il faut également associer à cette grande réussite un staff cohérent et efficace.
Outre le premier adjoint Majdi Traoui, Dr Yassine Ben Ahmed, les préparateurs physiques Sabri Bouazizi et Mouadh Hiraoui, les kinés Nabil Ghazouani et Slaheddine Dziri ont abattu un gros travail en cette saison rendue plus compliquée par un lourd calendrier, sans oublier l’entraîneur chargé de l’évaluation Othmane Najjar et l’entraîneur des gardiens Naceur Chouchane.
Le succès des entraîneurs tunisiens, dans les championnats saoudien, marocain ou koweïtien, a excité plus d’une équipe arabe comme Al Ahly du Caire, Al Hilal, le Wydad et Ahli Jeddah à la recherche d’entraîneurs actifs en ligues tunisienne et africaine.
L’entraîneur de l’Espérance Mouine Chaabani serait dans le viseur de plus d’une équipe arabe. Qui sait ?
Donnez votre avis