Sur le total des 75 migrants, bloqués à bord du remorqueur égyptien, le Maridive 601, pendant près de trois semaines, ont accepté, après leur débarquement sur le sol tunisien, d’être rapatriés volontairement vers leurs pays. L’aventure continue…
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce premier groupe de 16 partants a quitté la Tunisie, jeudi 20 juin 2019, à destination d’Accra, alors que le retour vers leurs pays d’origine des 59 autres devra s’organiser dans les jours à venir…
L’aventure des 64 Bangladais, 9 Egyptiens, un Marocain et un Soudanais a commencé fin mai dernier lorsque le groupe a pris son départ de la Libye mettant le cap sur l’Italie. Très vite, leur embarcation de fortune a pris de l’eau et coulé. Leur rêve européen a tourné au cauchemar et leur traversée aurait pu être définitivement fatale, si leur chemin n’avait pas croisé celui du navire-remorqueur égyptien, le Maridive 601, qui les a repêchés.
Sans aucune hésitation, les autorités italiennes et maltaises ont refusé de permettre au Maridive 601 de débarquer les 75 rescapés sur leurs sols…
Le remorqueur égyptien n’avait donc plus que la solution de tenter sa chance auprès de la Tunisie qui, elle non plus, n’a pas voulu assumer cette responsabilité humanitaire – invoquant les raisons matérielles de cette prise en charge…
Finalement, les autorités tunisiennes, sur l’intervention directe d’une mission bangladaise dépêchée sur place, ont pris sur elles de permettre aux 75 migrants de débarquer sur le sol tunisien, le mardi dernier, 18 juin 2019…
Une fois à terre, à Zarzis, les migrants ont rencontré les représentants de l’OIM et discuté de leur rapatriement, car c’était la condition tunisienne pour leur débarquement sur le territoire. Au terme de ces pourparlers de Zarzis, seulement 16 de ces boat people ont accepté d’honorer l’engagement pris avant leur débarquement. «Certains des migrants refusent tout simplement de repartir et certains mineurs souhaitent obtenir l’asile», a déclaré à l’AFP Lorena Lando, cheffe de la mission IOM en Tunisie.
Bref, l’aventure des rescapés du Maridive 601 n’est pas finie. La bonne volonté de la Tunisie et les efforts de l’OIM et autres contributions d’activistes pro-migrants pourront solutionner ce cas précis.
Cependant, rien n’empêchera – et surtout avec l’arrivée de l’été et la possibilité des traversées plus faciles – les tentatives de ces migrants habités par l’idée d’un mieux-vivre européen de se poursuivre…
Marwan Chahla
http://kapitalis.com/tunisie/2019/06/19/navire-bloque-au-large-des-cotes-tunisiennes-les-migrants-acceptent-de-repartir/
Navire de migrants bloqué au large des côtes tunisiennes: Le Bangladesh dépêche une mission
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