Selon des informations concordantes, les habitants d’El Khbayet (gouvernorat de Gabès), à 12 km de la localité d’El Hamma, fief de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, sont exaspérés par le retard qu’accuse le démarrage des travaux de réalisation dans cette zone d’une cité thermale.
Les travaux de réalisation de ce mégaprojet de tourisme de santé, censé valoriser les importantes réserves en eaux thermales dont regorge cette zone, notamment des ressources d’eaux chaudes souterraines ayant la vertu de traiter plusieurs maladies, devaient démarrer en 2009, et ce, après avoir obtenu toutes les autorisations requises dont celles de l’Agence foncière du tourisme et de l’Office national des eaux thermales.
Le coût du projet, destiné à employer à son démarrage plus de 2000 personnes et à booster le développement dans cette zone, a été estimé à l’époque à environ 400 millions d’euros (1,3 milliard de dinars au taux de change actuel). Ses composantes étant plusieurs stations thermales, un terrain de golf, des espaces verts et des équipements de loisirs.
Un groupe autrichien a été même retenu pour piloter et réaliser ce projet sur cinq ans. Ce groupe, représenté par son directeur exécutif, Gerhard Weiser, avait même co-paraphé, en 2013, avec le ministre tunisien du Développement et de la Coopération internationale de l’époque, Lamine Doghri, un mémorandum d’entente portant sur la création d’une ville thermale à El Khbayet.
Depuis, on a très peu entendu parler de ce projet. Il n’a même pas été évoqué lors du Forum économique tuniso-autrichien qui s’est tenu les 20 et 21 novembre 2018 à Vienne.
Renseignements pris, des tractations seraient en cours pour pousser le promoteur autrichien à abandonner le projet et à le confier à un autre, de nationalité turque. Un scénario plausible lorsqu’on connaît les accointances entre le gourou Ghannouchi et le sultan Erdogan. Affaire à suivre…
Khémaies Krimi
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