Lundi soir, 8 juillet 2019, dès 20h, la Tunisie jouera son avenir en cette CAN 2019, sur la pelouse du stade Ismailia, face au Ghana. Loin d’être impressionnants, qualifiés comme derniers des 4e, dans l’une des poules les plus faibles de compétition, les Tunisiens pourraient-ils devenir compétitifs en 8e de finale pour franchir un tour de plus et rester en Egypte ?
Par Hassen Mzoughi
Les Tunisiens ont changé de résidence, de ville – certains sous-développés ont parlé d’un «sortilège de Suez» –, mais l’équipe a débarqué à Ismailia avec encore bien des soucis et d’incertitudes.
Les joueurs n’ont pas arrêté, depuis des jours, de réciter leur leçon, au micro de l’attaché de presse à la Fédération tunisienne de football (FTF), faisant leur «autocritique» et promettant de montrer un meilleur visage face au Ghana, mais le constat reste le même : l’équipe de Tunisie est gagnée par le doute; elle n’est pas tranquille, d’autant que son «entraîneur en chef», Wadii Al Jari, président de la FTF, vient de nous sortir une belle trouvaille : il a «dégagé» le préparateur mental, David Le Goff, l’homme de confiance d’Alain Giresse, et a promu les adjoints Maher Kanzari et Ferid Ben Belgacem au rôle de «premiers», rien que pour mettre la pression sur le technicien français, lui montrer la porte de sortie. Encore une bourde confirmant la mauvaise gestion de la sélection! Nous en verrons le résultat très bientôt.
Personne ne peut plus se cacher !
Une nouvelle compétition commence. Ce sera désormais à quitte ou double. Personne ne peut plus se cacher. À commencer avec les joueurs qui s’apprêtent à disputer leur match capital!
Les Ghanéens n’ont pas été extraordinaires, eux aussi, mais ils ont montré un bien meilleur visage que leurs adversaires de lundi prochain. Les Black Stars ont au moins gagné un match et marqué quatre buts. Par contre, la prestation des Tunisiens, qui concèdent beaucoup d’occasions, et s’en créent peu, est loin de rassurer dans la perspective d’un match à gagner pour aller en quarts de finale de la CAN. Ces derniers ne peuvent plus invoquer des circonstances atténuantes, comme ils n’ont pas cessé de le faire ces derniers temps à propos de leur rendement sans relief au premier tour. Leur crédit étant largement entamé, notamment ceux qu’on croyait intouchables, ils ne sont pas en position de chercher des excuses, des alibis genre «la Tunisie sait se retrouver contre les équipes de haut niveau».
Les joueurs ont hâte de rentrer pour aller à la plage
Face au Ghana, réussiront-ils un second miracle après leur qualification inespérée aux huitièmes par le chas de l’aiguille ? Aucun signe ne le laisse présager parce que d’abord l’équipe évolue dans une atmosphère de divisions, de louvoiements ou de colère à l’instar de Ferjani Sassi menaçant de quitter le groupe pour n’avoir pas pu vraiment jouer.
Ensuite parce que les officiels, eux, ont laissé pourrir la situation, ajoutant encore au marasme. Sans oublier la forme moyenne de la plupart des joueurs et leur lassitude, bien évidente dans leur comportement à l’entraînement ou dans leur propos. Comme s’ils avaient désormais hâte de rentrer pour aller à la plage!! La CAN 2019 est d’ailleurs perçue par certains comme un… camp de vacances tout payé.
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