Dans un bref communiqué, quasi inutile, le ministère de la Santé a confirmé aujourd’hui, mardi 10 juillet 2019, l’existence d’une enquête judiciaire sur l’affaire de trafic présumé de bébés à l’hôpital régional de Jendouba.
Le ministère, qui commence son communiqué par «contrairement à ce qui a été diffusé», souligne juste que cette affaire remonte à plusieurs années et que la justice s’est, depuis, saisie de l’affaire afin d’en révéler les dessous et confirmer l’existence (ou pas) de ce trafic.
Pourtant, plus tôt ce matin, le directeur régional de la Santé de Jendouba, Mohamed Rouiss, a affirmé sur Jawhara FM, que ses services ont eu connaissance de cette affaire, comme tous leurs concitoyens, à travers la vidéo diffusée, la semaine dernière, par le journaliste Moez Somrani, qui a interviewé une femme affirmant avoir vendu au moins deux de ses enfants.
M. Rouiss ajoute que ses services n’ont pu ouvrir d’enquête administrative à cause de l’absence d’éléments mais ont directement saisi la justice, tout en confirmant que le journaliste a été convoqué, comme témoin, dans cette affaire de traite d’êtres humains.
Rappelons que la témoin a raconté dans l’interview que son 1er enfant a été vendu à son insu, lorsqu’elle n’avait que 17 ans, et que la transaction a été conclue entre le géniteur du bébé et ladite infirmière, qu’elle accuse d’avoir vendu plusieurs autres bébés nés hors mariage.
Quelques années plus tard, la dame qui vit dans la rue et se prostitue encore aujourd’hui, a repris contact avec l’infirmière pour vendre son deuxième bébé à 500 dinars tunisiens (DT), selon ses dires.
Y. N.
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