La crise qui prévaut au conseil municipal de Sousse semble prendre une tournure sérieuse avec l’entrée en lice de la société civile, qui crie à l’ingérence de l’administration centrale dans les affaires communales.
Retour sur les faits : le 24 mai 2019, le maire élu, Taoufik Laabidi, démissionnait de ses fonctions pour des raisons «idéologiques» et «politiques», pour utiliser ses termes.
Selon des conseillers municipaux proches de lui, cette démission fait suite à des pressions exercées par leurs collègues d’Ennahdha. Information que le parti islamiste s’est empressé de démentir.
Suite à cette démission, le secrétaire général de la municipalité de Sousse Makram Chouikh a été muté, le 10 juillet 2019, sans crier gare, à un autre poste au sein du ministère des Affaires locales et de l’Environnement.
Cette mutation a provoqué l’ire de plusieurs organisations de la société civile de Sousse qui ont diffusé un communiqué appelant les Soussiens à se mobiliser contre cette décision qualifiée d’«immixtion de l’administration centrale dans la gestion du conseil municipal de leur ville».
D’après le communiqué, le secrétaire général de la mairie de Sousse serait devenu dérangeant pour l’administration centrale en raison de sa fermeté dans l’application de la loi.
Selon les Ong signataires du communiqué, Makram Chouikh aurait été intraitable devant la violation de la loi par les propriétaires d’un centre commercial et d’une clinique à la cité Khezama (Près de Kantaoui). Il aurait été également intraitable avec ceux qui violent le domaine maritime public. Point d’orgue de son action, il aurait refusé de valider les résultats d’un concours pour le recrutement de nouveaux agents municipaux en raison de présomptions de corruption.
Affaire à suivre…
Khémaies Krimi
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