Youssef Chahed, président du gouvernement, ne s’est pas entretenu avec le chef de l’Etat, Beji Caïd Essebsi, depuis qu’il lui a rendu visite à l’hôpital militaire le 28 juin 2019, lorsqu’il a été victime d’un malaise aigu, selon les termes de la présidence. Soit il y a plus de 3 semaines.
C’est ce qu’a assuré la députée Coalition nationale, Héla Omrane, aujourd’hui, lundi 22 juillet, sur Shems FM, qui commentait le refus du chef de l’Etat de ratifier l’amendement de la loi électorale. Elle déplorait l’absence d’une annonce officielle de cette décision par la présidence.
«C’est au chef de l’Etat d’expliquer sa décision et non pas à son conseiller politique de le faire. Même la porte-parole de la présidence ne s’est pas exprimée à ce sujet», a déploré la députée, en rappelant que Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, parti opposé à cet amendement, a lui aussi annoncé la non-ratification sur un plateau TV.
«Le fils du président a parlé au nom de ce dernier et nous demandons à ce que M. Caïd Essebsi père s’adresse aux Tunisiens et leur explique sa décision», a insisté Mme Omrane.
Les déclarations de la députée viennent renforcer l’inquiétude de plusieurs parties sur l’état du président de la république, dont la dernière apparition, après son hospitalisation remonte au 5 juillet, et au cours de laquelle il apparut très diminué.
Si Noureddine Ben Ticha, qui a usurpé la fonction de la porte-parole du président de la république et que l’on sait proche des parties opposées à l’amendement de la loi électorale, a assuré, il y a 3 jours, que ce dernier s’adressera, bientôt, au peuple, cette apparition risque de se faire bien attendre. Or, les Tunisiens s’impatientent et veulent savoir comment va leur président, qui les a justement habitués à prendre la parole officiellement à chaque fois que les circonstances nationales l’exigent. Et c’est le cas aujourd’hui, alors que les rumeurs enflent au sujet de son état de santé.
Y. N.
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