La réunion du Majlis Choura d’Ennahdha organisée aujourd’hui, samedi 3 août 2019, à Hammamet, vise à choisir le candidat du mouvement islamiste à la présidentielle. Les dirigeant devraient se mettre d’accord aujourd’hui et annoncer le nom de l’«oiseau rare». Or les choses ne semblent pas se passer comme prévu…
On sait déjà que le choix des têtes de listes pour les législatives du 6 octobre 2019 avait posé problème au sein d’Ennahdha, provoquant de vives critiques publiques entre les dirigeants de ce parti . Il y a même eu des démissions, dont celle de Hatem Boulabiar, membre de Majlis Choura, qui a accusé le président Rached Ghannouchi d’avoir failli aux règles démocrati
ques, entre autres critiques.
Les préparatifs pour la présidentielle (prévue pour le 15 septembre prochain) semblent poser les mêmes soucis, les dirigeants d’Ennahdha, réunis aujourd’hui, ne parviennent même pas à s’accorder s’il faut choisir un membre du parti ou une personnalités externe.
Certains ont proposé Rached Ghannouchi; d’autres, estiment qu’il est déjà candidat aux législatives dans la circonscription Tunis 1 et qu’il faut donner la chance à d’autres dirigeants historiques, à l’instar d’Abdelfattah Mourou.
D’autre part, Shems FM, citant son correspondant à Hammamet, rapporte que Abdellatif Mekki a quitté la réunion de Majlis Choura, en précisant que son départ est dû à un conflit, sans en dire plus. Cette information a été confirmée par le correspondant de Mosaïque FM, qui précisera que Noureddine Bhiri a emboîté le pas de M. Mekki, expliquant qu’il a quitté la réunion parce qu’il a à faire…
De son côté, président de Majlis Choura, Abdelkarim Harouni, a indiqué aux médias que le choix du candidat se fera aujourd’hui et que la majorité des présents optent pour un dirigeant interne à l’instar de Rached Ghannouchi, Abdellatif Mekki, Ali Laarayedh ou encore Abdelfattah Mourou, selon ses dires.
Le dépôt des candidatures pour le Palais de Carthage a démarré hier et sera clôturé le 9 août, soit dans 6 jours et Ennahdha fait partie des rares partis à ne s’être pas encore prononcé sur son candidat, non pas par désir de faire durer le suspense, mais parce que ses dirigeants ne parviennent plus à s’accorder…
Y. N.
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