Le dirigeant islamiste, Zoubeir Chehoudi, a a annoncé aujourd’hui, mardi 17 septembre 2019, qu‘il quitte le Conseil de la Choura d’Ennahdha. Et appelle Rached Ghannouchi à démissionner d’Ennahdha, à en écarter son gendre Rafik Abdessalem et à abandonner la politique.
Dans un post Facebook publié aujourd’hui, le dirigeant nahdhaoui a présenté ses excuses à ses «frères du parti» et aux Tunisiens, pour n’avoir pas réalisé les objectifs de la révolution, notamment la justice sociale, tout en assurant qu’il démissionne de son poste de responsabilité, mais demeure membre d’Ennahdha.
Zoubeir Chehoudi a, dans ce même post, appelé le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi, à démissionner, voire à quitter définitivement la politique et à «écarter son gendre Rafik Abdessalem, et tous les dirigeants qui ont exclu tous ceux ayant exprimé des opinions différentes des leurs et tous ceux qui ont trompé les électeurs du parti».
Le dirigeant islamiste a également présenté ses excuses à ses parents et à sa famille «qui ont subi ses choix politiques pendant 33 ans, dont la moitié passées dans les prisons de Ben Ali et qui ont encore souffert à sa sortie de prison et son retour à la vie politique», a-t-il écrit en jurant n’avoir jamais perçu ni de l’argent sale, ni des pots-de-vin, durant tout son engagement politique.
Notons que cette démission, survient le jour de l’annonce de la défaite d’Abdelfattah Mourou, candidat Ennahdha au 1er tour de la présidentielle anticipée, classé 3e avec 13% des voix, et pour qui l’aventure pour ce scrutin, se termine ici.
Le 2e tour de la présidentielle se jouera entre un professeur de droit sans expérience politique, Kaïs Saïed et, un magnat de la télévision incarcéré et poursuivi dans des affaires de corruption, Nabil Karoui. Ce qui scelle l’échec des partis et de toute la classe politique traditionnelle dont Ennahdha est le principal acteur depuis 2011.
Y. N.
Donnez votre avis