L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) dénonce l’immobilisme des autorités, face au danger d’extinction de plusieurs espèces de poisson dans les eaux territoriales tunisiennes, du à la pêche illégale.
La pêche en Tunisie est menacée d’extinction selon l’Utap. Des espèces sont en déclin en grande quantité à cause de la pollution marine et de facteurs climatiques défavorables.
Cependant, le plus grand fléau qui a contribué à la détérioration de cette richesse halieutique et à son épuisement, c’est la surpêche, en particulier l’utilisation d’une pratique légalement interdite qu’est le «kiss», filet traînant benthique ou semi pélagique qui consiste à rassembler les poissons au fond d’un sac.
Le taux de cette pratique a dépassé toutes les attentes, portant le nombre de pratiquants à environ 1.000 personnes rien qu’entre Chebba et Djerba, sans parler des bateaux de pêche étrangers qui ont aggravé la situation, d’après une déclaration au site Flehetna de Salah Hadidar, assistant du président de l’Utap, qui ajoute qu’il n’y a aucune volonté de l’Etat pour arrêter cette hémorragie.
Hadidar a également noté qu’en raison du nombre croissant de pêcheurs recourant à ce type de pêche illégale, plus de 150 ont organisé une manifestation au cours de laquelle ils ont exprimé leur indignation et reproché aux autorités concernées l’absence de solutions urgentes pour dissuader les transgresseurs et mettre fin à la pêche illicite.
Ceci est d’autant plus urgent que, durant cette période de reproduction des poissons, les pêcheurs doivent s’abstenir de pêcher pour conserver les ressources halieutiques du pays.
Amina Mkada
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