L’organisation I Watch a révélé, au cours d’une conférence de presse organisée, aujourd’hui, lundi 30 septembre 2019, plusieurs dépassements lors de la campagne électorale pour les législatives. Le parti islamiste Ennahdha a été épinglé pour instrumentalisation de la religion. Un grand classique…
L’organisation a précisé que ses observateurs ont relevé cet abus, notamment à Grombalia (Nabeul) et à Gahrdimaou (Jendouba), lors d’un meeting présidé par Abdelhamid Jelassi, où ce dernier a appelé à voter pour Ennahdha, arguant que ce parti est proche de l’islam et le protégera.
I Watch a affirmé que des religieux connus dans la région prennent part aux meetings d’Ennahdha, tentant d’influencer les électeurs, et que le Coran est diffusé lors de ces réunions.
On notera au passage que le parti de Rached Ghannouchi tente depuis 2 ans de faire croire au monde qu’il n’est plus un parti dit religieux, mais qu’il a évolué pour devenir un parti civil.
D’autre part, l’organisation a assuré que plusieurs autres abus ont été relevés : publicité politique, violences verbales, régionalisme, incitation à la haine et tentatives d’achat de voix
I Watch a prévenu contre ces pratiques tout en ajoutant que des partis relèvent les N° de téléphones et les les N° des cartes d’identités de citoyens : «Cela peut être utilisé pour influencer voire mettre la pression sur les électeurs, la veille du scrutin», alerte l’organisation.
De son côté, le président de I Watch, Achraf Aouadi, a démenti l’information relayée par des médias selon laquelle elle aurait publié une liste de 113 candidats pour les législatives, impliqués dans des affaires de corruption.
Y. N.
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