«Il n’y a pas d’inconvénient à s’allier avec Ennahdha», a déclaré Seifeddine Makhlouf, porte-parole de la coalition Al-Karama et son candidat pour les législatives. Selon les sondages à la sortie des urnes, sa coalition pourrait obtenir au moins 17 sièges au parlement.
Seifeddine Makhlouf a ajouté, dans une déclaration sur Mosaïque FM, ce soir, dimanche 6 octobre 2019, que la coalition El-Karama tend la main à ceux qui s’alignent avec ses principes : la guerre contre la corruption et l’accomplissement des objectifs de la révolution, a-t-il dit.
Il a également assuré qu’El-Karama n’a pas de problème d’idéologie : «Peu importe si une personne boit du vin ou fait la prière, il n’y a ni gauche, ni droite, ce qui compte c’est l’intégrité et l’engagement à accomplir la volonté du peuple et vous allez finalement apprendre à nous connaître et nous entendre à défaut d’entendre ce qui se raconte sur nous», a ajouté Makhlouf qui semble vouloir mettre de l’eau dans son vin… C’est en tout cas une étonnante déclaration que nous n’avons pas l’habitude d’entendre dans la bouche de cet avocat, qui a souvent tenu un discours extrémiste, en s’attaquant aux modernistes et à ceux qui ne sont pas de son bord, accusant même certains de s’attaquer à l’islam (sic!).
«Nous tendons la main à ces gens qui veulent avancer et construire une Tunisie meilleure, et qui ont des idées et des solutions pouvant sortir le pays de sa crise, notamment sur le plan économique. En tout cas, nous ne pouvons pas nous allier avec Qalb Tounes, car nous ne pouvons pas participer à un gouvernement avec un parti suspecté de corruption», a-t-il encore dit.
Rappelons que les sondages à la sortie des urnes réalisés par Sigma conseil et Emrhod consulting, placent Ennahdha à la tête des législatives (avec environ 40 sièges), suivi de Qalb Tounes (une trentaine de sièges).
Y. N.
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