Excédée par la violence qui a marqué cette période électorale, la comédienne et dramaturge tunisienne, Leïla Toubel, a posté un statut sur son compte Facebook, où elle déplore les insultes et les diffamations dont elle a fait l’objet. «Ils sont allés jusqu’à me qualifier de Daechienne à cause de mon choix pour la présidentielle», déplore l’artiste.
Dans un texte écrit en arabe dialectal, Leila Toubel, a exprimé aujourd’hui, dimanche, 13 octobre 2019, son désarroi face à tant de violences et d’agressions verbales durant cette période électorale.
«Depuis 10 ans sur Facebook, je n’ai jamais insulté personne, même ceux avec qui je suis en désaccord. A mes amis, je commente souvent avec un cœur, comme une marque d’amour et je passe mon chemin. J’ai d’ailleurs souvent eu des positions différentes des leurs et je n’ai jamais rien dit de mauvais à leur propos, car les mots sont comme une balle, une fois partie, c’est irréversible», a t-elle écrit.
L’artiste ajoute que ceux qui l’attaquent sont pires que les islamistes, contre lesquels elle s’est toujours battue : «Eux, ils ont dieu et vous, vous avez plusieurs dieux. A chaque fois vous en choisissez un, quand il échoue vous en cherchez un autre et rebelote : vous vous acharnez, vous attaquez les gens, les insultez hystériquement, en pensant que vous détenez la vérité».
«Et le pire de ce que j’ai entendu c’est qu’on me qualifie de « daechienne » (en référence à l’organisation terroriste de l’Etat islamique Daech, Ndlr). Je le jure devant dieu, même si on me qualifie de travailler pour Abou Bakr Al-Baghdadi (chef de cette organisation terroriste, Ndlr), aujourd’hui, je vais voter pour toi», ajoute Leila Toubel, par allusion à Kais Saïed.
«Je vais devenir impolie et daechienne et quiconque commentera pour insulter Kaïs Saïed je vais le bloquer. Ceux qui feront l’éloge de Nabil Karoui auront le même sort», conclut l’artiste en signant, sur un ton ironique : «Daechienne, mais initialement danseuse de cabaret».
Y. N.
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