Le ministère de l’Intérieur a formellement démenti les déclarations de l’agent de la garde nationale qui a publié une vidéo, ce matin, vendredi 8 novembre 2019, pour alerter sur «des attaques terroristes d’envergure en Tunisie et un trafic d’armes dans les différentes régions pour semer le chaos dans le pays».
Dans un communiqué, le département de l’Intérieur a précisé que contrairement à ce qu’il avance, l’agent n’a jamais travaillé à l’Unité spéciale de la garde nationale (USGN) et qu’il est actuellement en congé de maladie de longue durée.
Une enquête a par ailleurs été ouverte suite à ses déclarations, affirme le ministère, en ajoutant que cet agent avait déjà tenu de pareils propos par le passé et fut même auditionné.
«Le ministère de l’Intérieur affirme que ses différents corps sécuritaires prennent toutes les menaces terroristes au sérieux, quelles que soient leurs sources», lit-on encore dans le communiqué.
L’agent, quant à lui, répondant au nom de Zied Farjallah, a affirmé dans sa vidéo publiée ce matin (7,7 K de partages à 18h), qu’il travaille actuellement à Sousse et qu’il a été contraint à quitter l’USGN après que son frère se soit rendu en Syrie pour combattre avec des groupes terroristes.
Il assure qu’il y a plusieurs dépôts d’armes en Tunisie, où des attaques sans précédent seront menées, que les armes sont même distribuées aux bandits pour semer le chaos et que plusieurs de ses collègues sont de connivence, selon ses termes.
«Le pays est en danger. Le pays est foutu», a-t-il répété plusieurs fois, en appelant les Tunisiens à s’unir, tout en se disant menacé après avoir remis un rapport à ce sujet à ses supérieurs.
«J’ai tout dévoilé, des photos, des noms, des enregistrements et tout ce qu’il faut pour dénoncer la catastrophe qui nous attend. Depuis que j’ai remis le rapport à ma direction, je me suis fait plusieurs ennemis. D’ailleurs, je suis suivi tous les jours et je suis menacé», a-t-il encore dit, en assurant qu’une attaque sera bientôt perpétrée et qu’on cherchera à… l’accuser d’en être responsable (sic!).
Ces propos incohérents ressemblent à un délire de persécution, mais on imagine l’émoi qu’ils ont suscité dans l’opinion.
Y. N.
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