Hier, mercredi 13 novembre 2019, après un silence assourdissant de quatre jours, la société russe de crypto-monnaies, Universa, s’est ressaisie pour clarifier sa relation avec la Banque centrale de Tunisie (BCT) et les services qu’elle aurait fournis sur le e-dinar tunisien, initialement annoncé comme étant une monnaie numérique de banque centrale (CBDC, en anglais).
La semaine dernière, le site financier Ledger Insights (‘LI’), spécialisé en crypto-monnaies et basé à Limassol, Chypre, avait publié un article sur cette nouvelle, relayant ainsi une feature de Tass, qui disait clairement que la BCT a lancé une version test d’un e-dinar.
Le 7 novembre 2019, l’agence d’information russe écrivait que la BCT elle-même avait annoncé la création d’une monnaie numérique, qu’elle était «la première à convertir une partie de son capital sous forme électronique», et que cette monnaie serait émise par le biais de la plateforme blockchain d’Universa.
Dimanche 10 novembre 2019, Universa a re-tweeté un article différent et un communiqué du gouvernement russe a célébré la création de la CBDC.
Lorsque ‘LI’ a demandé des clarifications sur le changement d’orthographe e-dinar en u-dinar et sur le démenti de BCT, les interrogations du site financier cypriote sont restées sans réponse, jusqu’hier – et d’une manière, le moins que l’on puisse dire, très peu convaincante.
Dans une correspondance à ‘LI’, le Pdg d’Universa, Alexander Borodich, explique qu’il y a eu confusion des genres: qu’il s’agissait du u-dinar (serait-ce la lettre ‘u’ pour Universa ?) et non pas du e-dinar –comme l’ont compris les dizaines de sites électroniques à travers le monde, et qu’Universa, dans cette affaire, a traité avec l’Agence tunisienne de l’Internet…
En attendant d’autres feed-back…
Marwan Chahla
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