Maître Mohamed Hachmi Jegham, un grand militant des droits de l’homme, est décédé à l’âge de 82 ans, indique sa famille dans un communiqué de presse publié hier, jeudi 28 novembre 2019.
Pionnier de la défense des droits de l’homme en Tunisie, dans les années 1970, feu Hachmi Jegham était membre fondateur du Centre arabe pour l’indépendance de la magistrature au Caire en 1990, et vice-président du Centre tunisien pour l’indépendance de la justice et des avocats.
Il avait également présidé la section tunisienne d’Amnesty International, et le Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Né le 1er novembre 1937 à Sousse, le défunt a poursuivi ses études primaires et secondaires à Sousse avant d’obtenir son diplôme de fin d’études en 1957 au collège Sadiki, à Tunis.
Après avoir obtenu son baccalauréat en 1961 et sa licence en droit à Tunis et Paris, il a obtenu son diplôme d’études supérieures en droit public en 1974 et est entré au barreau la même année.
Très actif dès son jeune âge, Hachmi Jegham a présidé la Jeunesse scolaire de 1955 à 1956 et siégé comme membre de la commission administrative de l’Union générale des étudiants de Tunisie en 1955. Il a aussi été rédacteur en chef du journal « L’Étudiant tunisien » entre 1957 et 1959. Durant ses années d’études à Paris, il a fondé en 1963, avec Ahmed Smaoui, Mohamed Charfi, Mohamed Mahfoudh, Khemaïs Chammari, Hassen Ouardani, Abdelhamid Mezghenni et Noureddine Ben Khedher, le Groupe d’études et d’action socialiste tunisien ayant édité une revue intitulée « Perspectives » puis « Perspectives tunisiennes ».
Avec Noureddine Ben Khedher et Mahmoud Ben Romdhane, il le défunt a fondé la section tunisienne d’Amnesty International dont il a été président de 1986 à 2004.
A. M.
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