Depuis avant-hier, 1er décembre 2019, jour de l’accident tragique de Amdoun, les politiciens essayent, tant bien que mal, de se montrer concernés et touchés par le drame, oubliant qu’on s’attend plutôt à ce qu’il y ait des mesures préventives de leur part, pour empêcher ces tragédies à répétition. Parce que pleurer, on sait tous le faire.
Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, qui est, par ailleurs, président du parti au pouvoir depuis 8 ans, Ennahdha, a annoncé, dans ce cadre, que des représentants du gouvernement seront convoqués au parlement «pour le débat et l’évaluation».
Ghannouchi n’a, toutefois, pas nommé les responsables gouvernementaux qui seront au Bardo, mais on imagine qu’il s’agira, au moins, des ministres de la Santé, de l’Equipement et du Transport, respectivement Sonia Ben Cheikh, Noureddine Selmi et René Trabelsi.
Le leader islamiste a, d’autre part, indiqué que les propositions des députés, à propos de cette affaire, présentées lors de la plénière d’aujourd’hui, seront soumises au bureau de l’Assemblée.
A noter que plusieurs députés, appartenant à la plupart des blocs parlementaires, avaient, en effet, appelé à l’ouverture d’une enquête sur le drame afin d’en déterminer les responsabilités. Une mesure qui a été également promise par la présidence du gouvernement, hier soir.
Ce sera une énième séance plénière où les députés rivaliseront de formules mettant en avant la nécessité de réformer les secteurs concernés. Il se trouvera quelques uns pour vociférer, afin qu’on les entende bien et, surtout, qu’on les voit à la télévision. Pour le reste, il faut être stupide pour attendre quoi que ce soit d’utile ou de concret de pareilles joutes.
C. B. Y.
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