«Nous vivons un cauchemar depuis un an et demi», c’est ainsi que Hamma Hammami, figure emblématique de la gauche tunisienne, a décrit, les larmes aux yeux, sa situation familiale actuelle marquée par la maladie de sa conjointe, Radhia Nasraoui, avocate et militante des droits de l’homme.
Invité à l’émission «Midi Show», sur les ondes de Mosaïque FM, Hamma Hammami a parlé donc, pour la première fois dans les médias, de la détérioration de l’état de santé de son âme sœur, dont l’absence des radars commençait déjà à se faire sentir.
Radhia Nasraoui souffre, depuis un an et demi, d’une sorte de maladie composée que les médecins ont longtemps eu du mal à définir avec précision, a indiqué Hamma Hammami, ajoutant qu’elle a, entre autres, des maux de tête dus à la violence qu’elle a subie en 2005, lors d’une manifestation contre la venue d’Ariel Sharon, ancien Premier ministre israélien, en Tunisie.
En 2007, elle a été également brutalement violentée au niveau de la tête, par la police de Ben Ali, président de la république de l’époque, a-t-il rappelé.
Le secrétaire général du Parti des travailleurs a, par ailleurs, précisé que sa femme souffre aussi de la glande thyroïde. Une maladie qui la rend dépressive. En plus d’une augmentation du volume du liquide cérébrospinal qui ralentit particulièrement ses mouvements.
Les médecins ont néanmoins exclu l’hypothèse de la maladie d’Alzheimer ou de la démence chez Mme Nasraoui, qui passera une semaine dans un hôpital en France pour poursuivre le traitement «sous le conseil des compétences médicales tunisiennes, la maladie étant complexe et nécessitant plus qu’un seul rapport», a conclu M. Hammami.
C. B. Y.
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