Jamais les luttes intestines n’ont été aussi vives, aussi virulentes et aussi ouvertes au sein d’Ennahdha, chose encore impensable il n’y a pas très longtemps surtout au sein d’un parti monolithique d’obédience islamiste.
Ces partis sont connus pour l’obéissance, la discipline et surtout ne jamais laver leur linge sale en public.
On connaissait aussi Abdellatif Mekki comme un adversaire de Rached Ghannouchi au sein d’Ennahdha mais la haine et le rejet de Ghannouchi n’a jamais atteint un tel point au point de qualifier Ghannouchi de «despote».
Désormais, M. Mekki chasse sur le terrain de la très agitée Abir Moussi qui voit son fonds de commerce disputé par un Nahdhaoui, elle ne peut plus prétendre toute seule au titre de bête noire de Rached Ghannouchi.
Mais ce qui le plus inquiétant c’est qu’aujourd’hui la Tunisie est prise en otage par les luttes intestines d’Ennahdha comme hier ce fut avec Nidaa Tounes et le pays –avec sa stabilité et son économie fragile – paye les pots cassés. Comme l’a souligné Ghazi Chaouachi, il ne faut pas qu’Ennahdha exporte ses luttes intestines au processus de formation du gouvernement mais les signes ne sont pas réjouissants et nous sommes en train d’observer le contraire.
I. B.
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