Le quotidien Asharq Al-Awsat affirme que le gouvernement tunisien annoncera très prochainement la mise en oeuvre d’un plan d’investissement d’une valeur de 367 millions de dinars tunisiens (MDT) dans l’expansion des trois aéroports de Tunis-Carthage, Djerba-Zarzis et de Tozeur-Nefta… Y aurait-il de la qualité de service en retour?
Selon le quotidien panarabe, ce sera l’aéroport international de la capitale qui se verra allouer la part du lion de ces fonds, c’est-à-dire 300 MDT, soit plus de 81% des investissements totaux, qui devraient lui permettre dans un proche avenir d’atteindre une capacité d’accueil annuelle de près de 8 millions de passagers.
Les pistes d’atterrissage des aéroports internationaux de Djerba-Zarzis, sud-est du pays, et de Tozeur-Nefta, dans le sud-ouest, bénéficieront elles aussi de ces grands travaux de développement afin de répondre à leurs besoins croissants de réception de touristes.
Le transporteur national Tunisair, pour sa part, envisage de renforcer sa flotte avec l’acquisition de cinq nouveaux Airbus A320. En attendant la livraison de ses nouvelles commandes, la compagnie nationale signera un contrat de location de trois appareils Airbus A320.
Avec ce plan de développement, Tunisair estime pouvoir porter le nombre annuel de ses passagers à cinq millions.
Pour rappel, le transporteur national, dont la flotte compte actuellement 27 appareils, emploie 8000 agents –soit une armée de près de 300 personnes par avion ! Autant dire qu’il s’agit là d’un très lourd fardeau qui, malheureusement, n’a pas été une garantie de qualité de service, d’ordre ni de ponctualité.
A plusieurs reprises, le gouvernement, conscient de l’absolue nécessité d’alléger le fardeau salarial de la compagnie et de sa restructuration, s’est trouvé confronté à une organisation syndicale lui opposant son sacro-saint credo de «la ligne rouge à ne pas franchir »…
Certes, le secteur des transports contribue à hauteur de 7% au PIB et à 11,5% du total des investissements et il génère près de 1,5 milliard de dinars tunisiens (MdDT) en devises étrangères, mais il subit des pertes énormes estimées à 4 MdDT.
Le calcul est simple et le remède est vite trouvé: la solution douloureuse et urgente de la restructuration. Et donc du dégraissage des effectifs superflus.
M. Ch.
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