Intervenue ce matin, 10 janvier 2020, sur les ondes de Shems FM, Néziha Labidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, a regretté le rejet par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de pas moins de 14 projets de loi visant à garantir plus de droits aux enfants. Pour elle, les députés ont privilégié la gestion de leurs conflits politiques.
Ces projets de loi visaient à instaurer des mesures de réforme qui concernent les jardins d’enfants et des sanctions pénales restrictives à l’encontre de ceux qui y violent les droits des enfants, comme l’emprisonnement ou l’imposition d’amendes pouvant atteindre les 10.000 dinars.
«Malheureusement, aucune partie ni personne n’était assez rationnelle pour tenir compte de l’intérêt supérieur des enfants», a-t-elle déploré.
L’ancienne professeure de littérature arabe a, par ailleurs, indiqué qu’un nouveau cahier des charges, destiné aux jardins d’enfants et censé résoudre ses problèmes actuels, a été préparé par son département et transmis à la présidence du gouvernement, en attendant sa publication dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort).
Ce nouveau cahier exige, à titre d’exemple, de tous les travailleurs au sein des jardins d’enfants d’être diplômés de l’Institut supérieur des cadres de l’enfance (ISCE) et de détenir un certificat en secourisme, affirme Mme Labidi.
D’autre part, la présence de caméras de contrôle au sein ces établissements deviendra obligatoire, et ce afin de «réconforter tout le monde, y compris les parents», «après la consultation de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP)».
Cela se fera de façon «transitionnelle», lance, par ailleurs, Néziha Labidi, rassurant ainsi les propriétaires de vieux jardins d’enfants. «L’objectif n’étant pas de fermer ces établissements mais de garantir une meilleure qualité de leurs services», a-t-elle précisé.
C. B. Y.
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