Lors de son allocution tenue à l’occasion du 9e anniversaire de la révolution tunisienne, aujourd’hui, 14 janvier 2020, à la place Mohamed Ali, à Tunis, siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale a tenu un discours particulièrement véhément, notamment en tirant à boulets rouges sur les politiciens tunisiens.
Le dirigeant syndicaliste a, à ce titre, appelé à ce qu’on leur demande dorénavant ouvertement des comptes, surtout les plus influents d’entre eux, qui profitent, sans contrepartie, de l’argent et du pouvoir, assurant que «la patience de l’UGTT s’est épuisée» et qu’il «ne peut continuer à garder son silence».
«L’Union est une force de suggestion, de bienveillance et de persuasion, mais elle est aussi une force de lutte et continuera son combat jusqu’à ce que les objectifs et les principes de la révolution soient atteints», a-t-il ajouté, assurant que «la révolution se poursuit» et qu’elle «bâtira la vraie république» et insistant sur l’importance de «ne pas sous-estimer ce peuple».
Commentant la position tunisienne par rapport au conflit libyen, ainsi que la visite effectuée dernièrement par le président d’Ennahdha et du parlement, Rached Ghannouchi, en Turquie, M. Taboubi a indiqué, avec la même excitation, que «la Tunisie est plus grande que le président turc, Recep Tayyip Erdoğan et que tous les axes», soulignant que «la souveraineté de la Tunisie est une ligne rouge», et qu’«il n’y a aucune loyauté autre que celle envers la Tunisie».
C. B. Y.
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