Lors de la passation des pouvoirs, ce vendredi 28 février 2020, à Dar Dhiafa à Carthage, le chef de gouvernement sortant Youssef Chahed a annoncé qu’il se met au service de son successeur, Elyes Fakhfakh, et exprimé «sa joie de céder le pouvoir à un chef de gouvernement qui croit en un État civil, qui est de sa génération, et qui continuera le travail pour l’émergence d’une nouvelle génération politique aux mains propres et qui croit en la démocratie».
Chahed a exprimé sa solidarité avec Fakhfakh face aux «critiques auxquelles il sera confronté» et lui dit toute sa compassion anticipée : «Je suis de tout cœur avec vous». Et Chahed d’ajouter, mi-sérieux mi-ironique : «Si vous combattez la corruption, vous serez accusé de sélectivité et de règlement de comptes, et si vous ne le faites pas, vous serez accusé de collusion… Si vous vous entendez avec le chef de l’État, cela veut dire que vous deviendrez Premier ministre, et si vous appliquez la constitution, vous allez devenir rebelle… Si vous inaugurez un projet ou visitez une région, on dira que c’est pour soigner votre image et pour des raisons électorales… Et si vous mettez en route une réforme, chacun vous dira qu’il n’en est pas question, allez voir chez l’autre…».
Chahed a souligné, à la fin de son intervention, la nécessité d’une stabilité politique en Tunisie et de la continuité du gouvernement pour que celui-ci puisse réaliser son programme.
A. M.
Donnez votre avis