Pour l’auteur, qui fait partie des praticiens directement confrontés à la lutte contre le coronavirus (Covid-19) en Tunisie, le nombre encore limité de patients atteints de formes graves admis en réanimation ou malheureusement décédés (véritable indicateur de l’épidémie), est rassurant, mais il est encore tôt d’en conclure que la pandémie est sous contrôle.
Par Pr Faouzi Addad *
Nous entrons dans la semaine probablement la plus cruciale de cette épidémie et qui nous confirmera si tous nos sacrifices, en Tunisie, auront donné des résultats.
Les premières tendances semblent en faveur d’un nombre plus faible de cas nouvellement découverts chaque jour malgré l’augmentation du nombre d’examens de dépistage et surtout un nombre encore limité de patients atteints de formes graves admis en réanimation ou malheureusement décédés (véritable indicateur de l’épidémie).
L’arme du peuple contre cette épidémie est de rester à la maison et de ne sortir qu’en cas de nécessité absolue. Chacun d’entre nous doit faire un effort supplémentaire pour respecter les mesures barrières et observer le confinement total.
D’un autre côté, la cellule de crise au niveau du ministère de la Santé doit d’une part mieux identifier les circuits des patients Covid-19, renforcer les services de réanimation dans cette guerre de longue haleine en personnel médical et paramédical, et de fournir tous les moyens de protection individuelle pour limiter les contaminations intra-hospitalières.
D’un autre côté, les protocoles thérapeutiques doivent être appliqués rapidement dans un cadre légal avec toutes les sécurités requises pour les essais cliniques.
J’ai une grande confiance dans la solidarité du corps médical, car on sent que l’effet de panique initiale a été absorbé et que toutes les équipes commencent à s’organiser malgré les moyens limités. Toutes les compétences de ce pays sont utiles en ce moment et la solidarité en est le témoin. Restons unis. Je reste optimiste.
Que dieu Protège notre pays.
* Professeur de cardiologie.
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