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ِCovid-19 – Tunisie : les médecins, publics et libéraux, doivent éviter les querelles stériles

L’auteur, médecin libéral, déplore les attaques acharnées, dans certains médias et dans les réseaux sociaux, contre le corps médical libéral, et appelle ses consœurs et ses confrères des secteurs privé et public à les ignorer, à ne pas se laisser entraîner à des querelles fratricides et stériles et à continuer à accomplir leur devoir pour lequel ils ont été formés : soigner et guérir dans le mesure du possible leurs patients.

Par Dr Samir Chrourou *

Des collègues médecins libéraux ont été atteints du virus Covid-19. Ils ont été contaminés alors qu’ils effectuaient leur devoir et sont actuellement en train d’être soignés; nous leur souhaitons un prompt rétablissement pour qu’ils reviennent à leurs postes de guerriers de la nation et prions pour qu’il ne leur arrive pas malheur. Certains parmi eux ont perdu leurs proches contaminés par le virus, nous leur adressons nos plus sincères condoléances.

Nous prions pour que les milliers de médecins et de soignants des secteurs privé et public qui partent au front tous les jours, souvent avec des moyens de protection dérisoires, soient épargnés par le virus et qu’ils reviennent dans leurs familles sains et saufs et ne causent pas de souffrances parmi les leurs.

Les médecins libéraux à la disposition des autorités sanitaires

Beaucoup de malades du coronavirus sont soignés dans nos structures privées et publiques et parmi eux un certain nombre sont rétablis et sont sortis indemnes des soins intensifs, ce qui est une prouesse, vu les chiffres de mortalité observés en soins intensifs en Italie, en France et en Espagne (>85%) et nous sommes fiers de ces succès.

Tous les représentants des médecins libéraux et des structures de soins privées ont dès le départ de la crise mis à la disposition des autorités leurs compétences et leurs infrastructures et se sont engagées massivement dans toutes les actions de soutien à leurs collègues du secteur public.

Il est navrant et consternant, dans ce contexte, de voir les attaques acharnées, dans certains médias et dans les réseaux sociaux, contre le corps médical libéral.

Ces attaques ne datent pas d’hier, mais dans ce contexte de guerre contre le virus, elles touchent profondément le corps médical et atteignent le moral de ses troupes.

Ne pas se laisser entraîner dans des querelles fratricides

J’appelle mes consœurs et mes confrères du secteur privé et du secteur public à ignorer ces attaques, à ne pas se laisser entraîner dans des querelles fratricides et stériles, à ne pas se laisser démoraliser et à continuer à accomplir leur devoir, c’est-à-dire ce pourquoi ils ont été formés : soigner et guérir dans le mesure du possible leurs patients.

Nous saurons trouver la gratitude que nous méritons chez les millions de Tunisiens et d’étrangers qui continuent année après année à nous renouveler leur confiance et à venir de plus en plus nombreux dans nos cabinets et dans nos cliniques.

J’espère que la dégradation constante de nos conditions d’exercice dans les deux secteurs public et privé ne finisse par décourager les plus persévérants parmi nous.

* Médecin libéral.

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