La direction générale de la santé militaire a annoncé avoir reçu, ce mardi 14 avril 2020, un don de la Jordanie consistant en 2.500 boîtes de chloroquine, à titre de traitement du nouveau coronavirus, Covid-19. Mais en a-t-on réellement besoin ?
Selon un communiqué rendu public par le ministère de la Défense nationale, «ce don s’inscrit dans le cadre de l’appui des efforts de la Tunisie en matière de lutte contre la pandémie.»
Notons qu’il y a eu une cérémonie dédiée à la remise de ce don, et ce, en présence de l’ambassadeur de Jordanie en Tunisie, Maher Tarawneh, et du directeur général de la santé militaire, Mustapha Ferjani.
La Tunisie n’a, pourtant, pas besoin de ce médicament controversé, pour l’instant, si on en croit le ministre de la Santé publique, Abdellatif Mekki, qui avait déclaré, le 26 mars dernier, que le pays disposait d’un stock de chloroquine qui lui permettrait de traiter plus de 20.000 patients.
D’autant plus que le médicaments ne fait toujours pas l’unanimité chez la communauté scientifique. En effet, les incertitudes, concernant de possibles effets secondaires graves en cas de mauvais usage demeurent d’actualité. Au Brésil, par exemple, un essai clinique a été interrompu, en ce début de semaine, suite au décès de 11 sujets en moins de 6 jours après l’apparition de rythmes cardiaques suspects chez eux.
Ce geste de la Jordanie est cependant louable en ces moments de grande crise sanitaire mondiale. Ce pays, rappelons-le, a, comme la Tunisie, développé une industrie pharmaceutique parmi les plus diversifiées dans le monde arabe et produit de nombreux génériques.
C. B. Y.
Donnez votre avis