Après la démission collective d’une dizaine de membres du bloc parlementaire de Qalb Tounes, dont Hatem Mliki et Ridha Charfeddine, le 10 mars 2020, le parti de Nabil Karoui perd aujourd’hui, jeudi 14 mai, un autre élément, en la personne de Zouhaïr Makhlouf. Oussama Khélifi accuse le coup et se dit soulagé (sic!)
C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui le député et président du bloc, Oussama Khelifi, à Mosaïque FM. «Nous avons enregistré avec soulagement la démission de Zouhaïr Makhlouf», a-t-il commenté, faisant une bien méchante allusion aux démêlées judiciaires du démissionnaire, qui est poursuivi dans une affaire de harcèlement sexuel suite à une plainte déposée par une adolescente.
M. Khélifi feint cependant d’oublier qu’il avait lui-même défendu bec et ongles son collègue Makhlouf lors de l’éclatement de l’affaire. Il feint aussi d’oublier qu’en matière de poursuites judiciaires, le président du parti, Nabil Karoui, bat tous les records, puisqu’il est poursuivi, lui, dans des affaires de corruption financière, d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent (excusez du peu !).
Cela dit, Qalb Tounes devient un peu plus fragile en termes de poids politique, ne comptant plus désormais que 27 députés au parlement, et contrairement à ce que prétend M. Khelifi, cela ne devrait certainement pas soulager ce parti, ni Ennahdha, d’ailleurs, qui cherche par tous les moyens à protéger son allié officieux, Qalb Tounes, notamment en voulant l’intégrer au gouvernement, ou encore en s’opposant à la constitution d’un nouveau bloc parlementaire.
Les raisons de la démission de Zouhaïr Makhlouf demeurent inconnues pour l’instant, en attendant des précisions de sa part à ce sujet.
C. B. Y.
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