Face à la possibilité de la tenue d’un sit-in à grande échelle devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au début du mois du juin, pour appeler à la dissolution du Parlement, des barrières de sécurité ont été installées à la Place du Bardo en face de l’hémicycle de l’Assemblée. Seulement, personne ne sait qui est à l’origine de cette décision. Serait-ce un Rached Ghannouchi aux abois ?
Contactés hier soir, mercredi 27 mai 2020, par Mosaïque FM, Mounir Tlili et Khaled Hayouni, respectivement maire du Bardo et porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, ont, tous les deux, assuré qu’ils n’étaient pas au courant de cette mesure sécuritaire.
Ce ne sont donc ni la municipalité de cette localité du nord de Tunis ni les autorités gouvernementales qui ont mis en place ces barrières. Serait-ce le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, qui croit pouvoir ainsi mieux se barricader ?
Notons qu’une campagne appelant à l’organisation d’un sit-in Errahil 2, pour appeler à dissoudre l’ARP, est actuellement menée sur les réseaux sociaux, lancée par Fatma Mseddi, ancienne députée de Nidaa Tounes, et d’autres activistes politiques et de la société civile.
Ce mouvement, qui est inspiré d’un action similaire menée en 2013 devant l’Assemblée nationale constituante (ANC) et ayant conduit à la démission du gouvernement islamiste Ali Larayedh, devrait avoir lieu à partir de lundi prochain, 1er juin 2020. De quoi inspirer des craintes voire susciter des crises de nerfs parmi les partisans de Rached Ghannouchi.
C. B. Y.
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