Selon le baromètre politique du bureau d’étude et statistique, Sigma conseil, relayé par le journal « Al Maghreb », le nouveau duel du fameux «vote utile» en Tunisie serait entre Ennahdha et le Parti destourien libre (PDL) si les élections législatives venaient à avoir lieu en ce moment. Toutefois, d’ici 2024, d’autres partis pourraient rattraper leur retard.
Environ 1/4 des tunisiens (24,3%) ont déclaré avoir l’intention de voter Ennahdha lors des prochaines législatives. Le PDL arrive en 2e position avec 22,2%. Alors que Qalb Tounes et Attayar occupent respectivement le 3e et le 4e rangs avec 12,1% et 8,3% des intentions de vote.
Ce nouveau duel n’est pas surprenant, puisque la présidente du PDL, Abir Moussi, a réussi, durant les 7 mois qu’elle a passé au Parlement, à se proposer, auprès d’une partie des Tunisiens, comme étant la cheffe de la seule force politique capable de faire face à l’islamisme, grâce notamment à des positions politiques tranchées et à un discours bien trempé à l’encontre d’Ennahdha.
Cela dit, Abir Moussi n’est certainement pas la politicienne la plus moderniste en Tunisie. Loin de là. Les points d’intersection qu’elle a avec le mouvement islamiste sont même trop nombreux pour qu’elle ait le profil idéal d’une concurrente idéologique. Elle est cependant une adversaire politique redoutable et qui est capable d’aller très loin si les partis dits modernistes ou centristes ne parviennent pas à combler leur retard.
Sur un autre plan, les 5 personnalités politiques auxquelles les Tunisiens font le plus de confiance, d’après le sondage de Sigma conseil, sont Kaïs Saïed, toujours fortement plébiscité malgré un bilan présidentielle mi-figue mi raison, Abdellatif Mekki, propulsé par la gestion de la pandémie du coronavirus, Elyes Fakhfakh, Safi Saïd et Abir Moussi, encore elle qui figure ainsi pour la première fois dans le top 5. Et il est fort possible qu’elle confortera sa position dans les mois à venir.
C. B. Y.
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