Malgré l’échec qu’elle a connu aux mois de février et mars derniers, l’auto-quarantaine obligatoire pour les arrivants de l’étranger fera son retour à partir de demain, 18 juin 2020, en Tunisie. Néanmoins, cette fois, le gouvernement serait déterminé à agir de façon moins laxiste à l’encontre des contrevenants. Mais en sera-t-il capable ?
Intervenu sur les ondes de Mosaïque FM, le directeur régional de la santé préventive à Sousse, Mohamed Ghodhbani, a assuré, ce mercredi, que tout Tunisien de retour de l’étranger enfreignant l’auto-quarantaine obligatoire de 2 semaines sera passible de 6 mois de prison et d’une amende de 120 dinars.
M. Ghdhbani fait, en effet, référence à l’article 312 du Code pénal concernant les infractions relatives à la santé publique : «Est puni de six mois d’emprisonnement et de cent vingt dinars d’amende, quiconque aura contrevenu aux interdictions et mesures prophylactiques ou de contrôle ordonnées en temps d’épidémie».
Maintenant, comment l’Etat compte-il contrôler le respect de cette mesure à l’ensemble des nouveaux arrivants, des centaines par jour ? Cela semble impossible à réaliser. Et c’est encore plus difficile de les obliger à éviter le contact avec les membres de leurs familles, avec lesquels ils partageront le même toit. Ces derniers pourraient, pour leur part, en cas de contagion, plus facilement infecter les gens de l’extérieur puisque, eux, par contre, absolument rien ne les empêchera de sortir.
C. B. Y.
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