L’Association de défense des droits de l’Homme à Tataouine a annoncé avoir saisi la justice contre le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, et le ministre de l’Intérieur, Hichem Mechichi, estimant que les forces de l’ordre ont fait usage de force et ont été violents avec les manifestants d’El-Kamour.
Zied Hajji, directeur exécutif de l’Association, a précisé aujourd’hui, mardi 23 juin 2020, dans une déclaration aux médias, qu’une enquête a été ouverte suite aux événements de Tataouine, en ajoutant que cette plainte concerne également le chef du district de la police ainsi que le gouverneur de la région.
L’Association accuse les autorités d’avoir empêché les protestataires de manifester et des les avoir dispersés avec une quantité inexplicable de gaz lacrymogène, qui a touché les maisons et plusieurs habitants, dont des enfants et des femmes.
Rappelons que le porte-parole du ministère de l’Intérieur avait expliqué que la police a eu recours au gaz lacrymogène pour se protéger, protéger les institutions et les habitants, selon ses dires, tout en affirmant qu’au-delà des jets de pierres, certains manifestants ont fait usage de cocktail Molotov et ont tenté d’attaquer le poste de police pour faire libérer leurs amis et notamment le porte-parole du mouvement El-Kamour, Tarek Haddad.
Notons qu’après deux jours de heurts entre la police et les manifestants, un calme précaire règne dans la région.
Y. N.
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