Accusé d’avoir attribué des marchés publics à sa société d’un montant global de 44 millions de dinars, en étant chef du gouvernement, ce qui fait désormais de lui l’objet d’une affaire de conflit d’intérêts susceptible de le contraindre à démissionner, Elyes Fakhfakh se fait prévaloir d’un alibi.
Face à la polémique qui ne cesse d’enfler, suite à une révélation du député Yassine Ayari à cet effet, appuyé par un document gouvernemental qui a fait l’annonce de ces marchés à la date du 17 avril, la présidence du gouvernement a réagi hier soir, 23 juin 2020, via un communiqué.
Elyes Fakhfakh ne possèderait aucune action directe dans l’entreprise en question (le groupement Valis), mais aurait plutôt des parts dans une société actionnaire dans le capital de celle-ci, si on en croit la présidence du gouvernement, qui ajoute que l’appel d’offres a eu lieu en septembre 2019 et que le dépouillement a eu lieu le 25 décembre de la même année, c’est-à-dire près de 2 mois avant que M. Fakhfakh ne prenne ses fonctions en tant que chef de gouvernement.
La présidence du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que le groupement Valis avait déjà eu des marchés avec l’État, depuis 2017, dans le même domaine, celui de l’exploitation des déchets, qui est monopolisé par l’État.
Elle a, d’autre part, rappelé qu’Elyes Fakhfakh avait déclaré ses biens à l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inclucc) et qu’il n’a reçu aucun avis de conflit d’intérêts de sa part, ajoutant qu’il a entamé, la semaine passée, les procédure de cession de ses actions.
C. B. Y.
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