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Abir Moussi : «Nous n’avons pas donné notre confiance à Fakhfakh pour qu’on la lui retire»

Le Parti destourien libre (PDL) ne signera probablement pas la pétition parlementaire que seraient en train de préparer les députés de Qalb Tounes et d’Al Karama en vue de déposer une motion de censure contre le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, impliqué dans une affaire de conflit d’intérêts.

Intervenue sur Mosaïque FM, la présidente du PDL, Abir Moussi, a estimé que la conférence de presse organisée conjointement par les blocs parlementaires de Qalb Tounes et d’Al Karama (les deux autres forces de l’opposition) représentait «un scandale».

Elle ne digère, en effet, pas le rapprochement politique entre un parti censé être civil et progressiste (Qalb Tounes) et une coalition de l’extrême droite religieuse (Al Karama).

«Nous allons bientôt annoncer notre position vis-à-vis de Qalb Tounes», a-t-elle ajouté, laissant entendre qu’on aura bientôt droit à encore plus de «spectacle» à l’hémicycle du Bardo, avec la naissance d’une sorte d’«opposition à l’opposition» au sein d’un parlement qui offre un paysage de plus en plus surréaliste.

Elle a, par ailleurs, assuré que son parti sera toujours dans l’opposition tant que «les Frères musulmans» (par allusion à Ennahdha) seront dans le gouvernement.

En ce qui concerne l’éventuelle motion de censure contre contre Elyes Fakhfakh, elle a dit que le PDL n’avait pas donné sa confiance à ce dernier pour qu’il la lui retire. Plutôt étrange comme position, surtout que l’argument ne tient pas vraiment la route. Son parti n’avait pas non plus donné sa confiance à Rached Ghannouchi pour la présidence du parlement, et pourtant, aujourd’hui, la destitution du leader islamiste est parmi les objectifs principaux du PDL.

C. B. Y.

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