Commentant la crise politique actuelle par laquelle passe le pays, le 2e vice-président du parlement, Tarek Fetiti, a estimé que l’intervention du président de la république, Kaïs Saïed, pour réunir autour de la même table toutes les paries politiques, était nécessaire et urgente.
Pour M. Fetiti, le chef de l’Etat se doit de jouer ce rôle du fait de sa légalité et de sa légitimité, étant la seule personnalité politique directement élue par le peuple.
«Si le gouvernement doit démissionner, que cette décision soit prise rapidement», a-t-il ajouté, s’alarmant de la situation actuelle où «le parlement et le gouvernement sont bloqués», en raison de l’intensité «sans précédent» des conflits et manœuvres politiques en Tunisie.
Tarek Fetiti rappelle que le pays vit, en outre, une crise économique et sociale asphyxiante, qui s’est aggravée après la propagation du coronavirus. A cela s’ajoute une autre double-crise, «de confiance et de sagesse», selon le député du bloc parlementaire de la Réforme.
Rappelons que le parti Ennahdha avait chargé, hier, son président, Rached Ghannouchi, d’entamer les concertations à propos d’un nouveau gouvernement, estimant que la fin de celui de Fakhfakh, sur lequel planent de sérieux soupçons de conflit d’intérêts, était imminente.
Notons également que ce même Ghannouchi, également président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), est plus que jamais menacé de destitution.
En somme, parmi les 3 présidents du pays (celui de la république, celui du gouvernement et celui de l’ARP), deux pourraient être contraints de quitter leurs fonctions très prochainement.
C. B. Y.
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