En essayant de faire tomber l’actuel gouvernement et d’en former un nouveau, Ennahdha tente un putsch contre la constitution, selon Hichem Ajbouni, député d’Attayar à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et chef du bloc Démocrate.
Commentant la décision du conseil de la Choura d’Ennahdha, qui a chargé le président du parti, Rached Ghannouchi, d’entamer les concertations autour du prochain gouvernement, Hichem Ajbouni a déclaré, ce lundi, 13 juillet 2020, sur les ondes d’IFM, que le mouvement islamiste n’a pas le droit d’agir ainsi alors que le gouvernement est toujours en exercice.
«Nous avons suivi cette position et nous faisons part de notre indignation», a-t-il encore lancé.
Très actif médiatiquement, Ajbouni est également intervenu sur Express FM ce matin, pour revenir sur la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi, en tant que président de l’ARP.
Il a assuré, à cet effet, que suite à la réunion des chefs de blocs parlementaires, vendredi dernier, «Rached Ghannouchi avait promis de se remettre en question», mais que finalement, «il ne compte visiblement pas changer sa politique», déplorant ses infractions au règlement intérieur du parlement et la dernière intervention du chef de son cabinet, Habib Khedher, en faveur de l’invité de la coalition Al Karama, interdit d’accès à l’hémicycle par la Garde présidentielle pour des raisons sécuritaires.
«Quand nous prenons une décision, nous assumons nos responsabilités», a également déclaré M. Ajbouni, en assurant qu’Attayar avait pris la décision de destituer Rached Ghannouchi depuis un mois et demi, mais qu’il avait fini par y renoncer (provisoirement ?) dans l’espoir de retrouver une stabilité politique.
Néanmoins, les dirigeants d’Attayar ne semblent pas être unanimes concernant cette décision, utilisée vraisemblablement, au sein du parti, comme moyen de pression contre Ennahdha.
Comme quoi, il n’y a pas que le parti islamiste qui use du chantage dans ses activités politiques…
C. B. Y.
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