Dans un post publié ce matin, mercredi 22 juillet 2020, sur sa page Facebook, Dr Faouzi Addad, professeur en cardiologie, a cru devoir lancer cet avertissement, sur un ton ironique, aux Tunisiens : «Sidi Mahrez est en vacances. Alors choisissez : fermeture des frontières, confinement de tous les visiteurs à leur arrivée en Tunisie ou port du masque obligatoire. On joue avec le feu».
Sidi Mahrez, rappelons-le, est le saint patron de Tunis (son mausolée est au quartier populaire de Bab Souika) à qui le folklore populaire attribue le miracle d’assurer, par sa baraka, la protection des Tunisiens.
«Le retour de la Covid-19 en Tunisie n’est pas une surprise puisque les frontières sont de nouveaux ouvertes et les mesures barrières sont oubliées. C’est un peu trop pour Sidi Mahrez. Nous allons vivre avec ce virus pour encore très longtemps. C’est une maladie que l’on connaît mieux maintenant et qui semble être beaucoup moins mortelle qu’avant. Gardons surtout nos réflexes pour protéger les personnes les plus fragiles, et reprenons dans le calme nos mesures de distanciation. Pas de panique. Il y a plus grave en Tunisie en ce moment», écrivait Pr Addad, dans un autre post, publié il y a quelques jours.
Il était certes moins alarmiste. Mais il faut dire qu’entre temps, le nombre de cas de contaminations a augmenté un peu partout dans le monde et, bien entendu, en Tunisie, alors que les Tunisiens, tout à leur farniente estival, ont pratiquement oublié les gestes barrières dans les lieux publics.
Il fallait donc lancer de nouveau l’alerte, en espérant qu’il sera entendu, pour ne pas avoir à gérer une situation sanitaire difficile, avec des hôpitaux mieux préparés certes mais aux moyens matériels et humains très limités, alors que le pays fait face à une grave crise générale : politique, économique et sociale.
I. B.
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