L’ancien ministre des Finances (1999-2004) et ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (2004-2011), Taoufik Baccar, vient d’être appelé à la rescousse et nommé conseiller économique du chef de gouvernement Hichem Mechichi.
Ce dernier, énarque dont l’économie n’est pas le point fort, doit faire face à une situation pour le moins catastrophique, avec tous les clignotants au rouge et des déficits sur pratiquement tous les front et des marges de manœuvres budgétaires très restreintes sinon nulles, alors que la poursuite du recours à l’endettement, intérieur et extérieur, est devenu hypothétique, la notation souveraine de la Tunisie étant déjà très mauvaise et qui risque d’être aggravée prochainement par le agences de notation.
Que pourra apporter M. Baccar, dont la science économique et financière est certaine ? Il pourra faire le pompier en proposant des pistes de sortie de crise, mais le chef de gouvernement aura-t-il suffisamment de courage pour les mettre en oeuvre, quitte à bouleverser certaines situations de rente ou à brusquer des équilibres socio-économiques précaires ? Qu’on nous permette d’en douter, mais on ne demande qu’à être démenti.
I. B.
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