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Les lauréats des Prix Comar d’Or du roman tunisien 2020

Les prix Comar d’Or du roman tunisien 2020 dans les langues arabe et française ont été décernés, aujourd’hui, mardi 22 septembre 2020, au cours d’une cérémonie officielle au ministère des Affaires culturelles.

La cérémonie, qui avait lieu habituellement le 24 avril de chaque année, coïncidant avec la Journée mondiale du livre, a dû être reportée en raison de la phase de confinement général observée à cette époque, pour cause de pandémie de Covid-19.

La cérémonie d’aujourd’hui, rehaussée par la présence du ministre des Affaires culturelle, Walid Zidi, s’est déroulée en présence des responsables des Assurances Comar, et à leur tête Slaheddine Ladjimi, président du conseil d’administration, et Lotfi Belhaj Kacem, directeur général adjoint, des membres des deux jurys et de plusieurs auteurs, éditeurs et journalistes.

Le palmarès pour le roman de langue française :

Prix Comar d’Or : « Merminus infinitif », de Samir Makhlouf :

Ecrit par un architecte, doublé d’un orfèvre des mots et d’un conteur hors pair, ce roman déroutant est très construit, écrit comme une symphonie, avec des interludes de poésie, et qui mène le lecteur dans un voyage à travers le monde, sur les pas de personnages attachants de vérité, réunis par le hasard des rencontres, et que le destin mène vers une fin tragique, dans une sorte de déflagration finale, dans un futur improbable, quelque part entre ciel et terre.

Le récit de ces vies vouées à s’achever dans une spectaculaire collision entre un bus et un bateau est mené dans une sorte de compte à rebours angoissant.

Le roman déploie aussi, comme dans un tableau panoramique, les innombrables facettes d’un lieu cher à l’auteur, l’archipel de Kerkennah, qui devient, le temps d’un roman, le centre d’un monde à la dérive.

Pris spécial du Jury : « Le Secret des Barcides », de Sami Mokaddem :

C’est un roman à la croisée des genres, à mi-chemin entre histoire, science fiction, aventure et enquête policière. L’auteur puise dans l’histoire tunisienne, antique et moderne, des faits réels pour en faire les éléments d’un récit multiforme et foisonnant, où l’intrigue à la fois scientifique et policière promène le lecteur aux quatre coins du monde. La science étant mise au service de l’imaginaire, et le tout servi par une qualité d’écriture et une grande maîtrise de la construction romanesque.

Prix Découverte : « L’avant-centre de l’Etoile », de Hakim Bécheur :

C’est le roman de la désillusion et du désenchantement, qui, dans un style de narration classique très maîtrisé et porté par une écriture simple et percutante, sans fioritures ni lourdeurs, raconte les déboires d’un jeune médecin chercheur qui, à travers des allers-retours entre la Tunisie et la France, redécouvre la complexité des êtres et des situations, et se redécouvre lui-même dans ce parcours initiatique à la recherche de soi. Le récit, ici, est le prétexte à une introspection ou une auto-analyse doublée d’une interrogation sur la complexité du monde, avec en filigrane une réflexion sans concession sur les dessous peu glorieux de la recherche médicale, de la presse, de la justice et de la politique.

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