Tarek Haddad, porte-parole du sit-in El-Kamour, qui paralyse la production du pétrole et du gaz dans le gouvernorat de Tataouine depuis plus de deux mois, a annoncé aujourd’hui qu’il rejette les offres du gouvernement et que la vanne restera, par conséquent, fermée.
Lesdites offres ont été faites par le gouvernement Hichem Mechichi, au terme du conseil ministériel réuni hier et consacré à la situation économique et social au gouvernorat de Tataouine, en espérant voir les saboteurs et hors-la-loi d’El-Kamour mettre fin à leur sit-in et rouvrir la vanne qu’ils ont fermée depuis le 16 juillet dernier. Mais la réaction a été à la hauteur de la lâcheté du pouvoir exécutif, qui tolère les abus, se laisse marcher sur les pieds et fait ainsi étalage de son impuissance.
Tarek Haddad, celui qu’on présente désormais comme le maître du pays, occupe une zone militaire et empêche les sociétés pétrolières et gazières de produire et distribuer leur production. Non content d’humilier l’Etat et de dissuader, par son action, les investisseurs étrangers de venir dans un pays si mal gouverné, il a rendu sa sentence, en renvoyant M. Mechichi à ses mains tremblantes et le président Kaïs Saïed à son mutisme que beaucoup n’hésitent pas à qualifier de lâche et d’irresponsable.
Sa Majesté Haddad, voyant un Etat prosterné à ses pieds, a de bonnes raisons de faire monter les enchères. Face à des responsables qui n’ont rien dans le froc, il sait qu’il peut racketter l’Etat et obtenir plus. Pourquoi se priverait-il de ce plaisir ?
La paralysie du secteur pétrolier et gazier, qui dure depuis le 16 juillet, se poursuivra donc, au risque de voir bientôt les centrales électriques privées du gaz nécessaire à la production d’électricité et le pays plongé dans le noir.
I. B.
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