Le chef du bloc parlementaire de Qalb Tounes, Oussama Khlifi a affirmé, aujourd’hui, que son parti n’a aucun lien avec Nessma TV, or Hichem Snoussi, membre de la Haute autorité indépendante de communication audiovisuelle (Haica), a publié un document officiel prouvant que Ghazi Karoui, député de ce parti fondé et présidé par son frère, Nabil Karoui, détient plus de 33% des parts de cette chaîne privée.
Dans un post publié cet après-midi, jeudi 15 octobre 2020, sur son compte Facebook, Hichem Snoussi a diffusé un document en commentant : «En réponse à la réponse du menteur», en référence à Oussama Khlifi, qui avait indiqué, ce midi, sur Mosaïque FM, que Nabil Karoui avait démissionné de toutes ses responsabilités liées à la chaîne privée et que de ce fait Qalb Tounes n’a aucun lien avec Nessma TV, ce qui n’est pas le cas de Ghazi Karoui, député de ce même parti et détenant, quant à lui, 33,992% des parts.
En réponse à la publication dudit document par Hichem Snoussi, Oussama Khlifi dira notamment que la Haica a commis une violation de la confidentialité des données personnelles qui lui ont été fournies et qu’elle n’a pas le droit de publier. «Quant aux 33%, n’aviez-vous pas affirmé qu’il s’agissait plutôt de Nabil Karoui ?», a-il encore écrit.
Rappelons aussi que le chef du bloc parlementaire de Qalb Tounes avait indiqué que la Haica est illégale, ce qui est faux, puisque le mandat de cette instance devrait se terminer légalement uniquement à la mise en place de l’Instance de communication audiovisuelle (ICA)… Cette instance, qui aurait du être constituée depuis plus d’un an par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), n’a pas encore été mise en place par… les députés.
Notons que plusieurs parties, tout comme la Haica, ont souvent mis en garde contre l’instrumentalisation des médias illégaux, à l’instar de Nessma TV, outil de propagande, de manipulation et d’attaque contre les adversaires politiques de Nabil Karoui et ses alliés.
Ces derniers ont par ailleurs, à l’initiative d’Al-Karama, proposé l’amendement du décret-loi n° 116 qui organise le secteur audiovisuel et cet amendement représente une vraie menace pour la liberté en ouvrant la voie à la multiplication des chaînes de propagande liées aux lobbies et financées par l’argent sale.
Y. N.
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