Le principal accusé (un agent de la Garde nationale) dans l’affaire de meurtre d’Ayboub Ben Fraj, en février 2019, dans un poste de police à Barraket Essahel (Hammamet), a été condamné à 5 ans de prison pour homicide volontaire. Seulement 5 ans de prison, voilà ce que vaut la vie d’un jeune tunisien victime de violence jusqu’au décès par ceux qui sont censés veiller à sa protection…
C’est le verdict prononcé, hier soir, lundi 2 novembre 2020, par le tribunal de première instance de Sousse 1, alors que le deuxième suspect, un autre agent de la Garde nationale, a eu un non-lieu.
Natif d’El Aouamria, qui relève de la délégation de Chebika à Kairouan, le défunt qui résidait en Europe était revenu en vacances pour rendre visite à sa famille, dans la région de Barraket Essahel.
Quelques heures après son arrestation par une patrouille sécuritaire dans la région, il a été tué au centre de détention de la Garde nationale dans des circonstances mystérieuses.
Le rapport de la médecine légiste avait confirmé, un mois plus tard, la piste de l’assassinat, le défunt ayant été brutalement agressé dans divers endroits de son corps.
Le meurtre d’Ayoub Ben Fraj avait notamment suscité des protestations à Hammamet et à Kairouan.
C. B. Y.
Donnez votre avis