A l’issue de sa réunion tenue hier, dimanche 15 novembre 2020, en visioconférence, le conseil de la choura d’Ennahdha a condamné les déclarations de certains de ses dirigeants, «relatives à des affaires internes du mouvement», estimant que celles-ci ont «porté atteinte au parti et à sa valeur».
«Les dirigeants et les membres du mouvement sont appelés à respecter la charte éthique, à privilégier le dialogue et à respecter les décisions des institutions du parti», lit-on encore dans le communiqué diffusé par Ennahdha ce lundi 16 novembre 2020.
Le conseil de la Choura d’Ennahdha fait référence aux dirigeants membres du groupe des 100, ayant adressé en septembre dernier, une lettre à Rached Ghannouchi pour l’appeler à renoncer à la présidence d’Ennahdha, d’autant que le règlement intérieur lui interdit un 3e mandat.
Face au silence de Ghannouchi, certains d’entre eux, à l’instar de Zoubeir Chehoudi, Imed Hammami, ou encore Jwahara Ettis, n’ont pas hésité à critiquer le parti et à leur tête l’actuel président, en affirmant qu’«Ennahdha a besoin d’une révolution», que ses membres refusent «un président à vie» et que la «justice pourraient être saisie, si Rached Ghannouchi était reconduit à la tête du parti», entre autres reproches…
On notera par ailleurs que le conseil de la Choura a également décidé, hier, de reporter le 11e congrès du parti, programmé fin 2020, à une date ultérieure et ce en raison de la situation sanitaire exceptionnelle que traverse le pays.
Y. N.
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