Selon le député Hatem Mliki, les crises économique et politique que traverse le pays aujourd’hui ne peuvent être résolues à travers un dialogue national. La solution, selon lui, est de mettre en place deux comités spécialisés qui se concertent avec les partis et les organisations nationales, avant d’élaborer des solutions à moyen terme.
Le premier comité évoqué par l’ancien dirigeant de Qalb Tounes doit se charger, selon lui, de présenter un projet de loi sur le système électoral au Parlement, qui permettrait d’avoir, à l’issue des prochaines élections, le nombre de sièges parlementaires nécessaires aux partis gagnants pour pouvoir gouverner et la qualité nécessaire en ce qui concerne les élus.
«Cela nécessiterait d’autres réformes au préalable, notamment sur le plan régional», a-t-il ajouté, lors d’un entretien accordé, ce lundi 28 décembre 2020, à Jawhara FM.
Mliki a, par ailleurs, affirmé qu’un dialogue national similaire à celui de 2013 serait inefficace aujourd’hui, car contrairement à cette époque-là où il y avait deux grandes forces (Ennahdha et Nidaa Tounes), la scène politique de 2020 est trop éparpillée et la relation entre les différentes parties prenantes est extrêmemnent hostile.
Le deuxième comité doit avoir pour rôle de diagnostiquer les problèmes économiques du pays et de tracer un plan de sauvetage afin qu’on puisse commencer, dans 3 à 5 ans, à entrevoir le bout du tunnel.
Il a, dans ce sens, souligné que jusque-là, nous n’avons pas opté pour une stratégie économique claire, ni libérale avec un marché ouvert, ni socialiste pour garantir l’égalité sociale, sous-entendant que le rôle principal du comité qu’il propose est de choisir l’une de ces deux stratégies
C. B. Y.
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