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Tunisie : Décès de l’ancien ministre Moncer Rouissi

Moncer Rouissi, docteur en sociologie, ancien ministre et ancien ambassadeur à Paris est décédé dans la soirée de ce mardi 5 janvier 2021, à Tunis, à l’âge de 80 ans.

Natif de Degache, Moncer Rouissi a suivi ses études à l’université de Toulouse où il a décroché une licence en sociologie, lettres et sciences sociales puis à Paris, où il a d’abord obtenu un diplôme de démographie générale et d’expert-démographe à l’Institut de démographie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne puis un doctorat en sociologie à l’École des hautes études en sciences sociales.

Il rentera en Tunisie en 1966 pour intégrer le Centre d’études et de recherches économiques et sociales, tout en s’engageant au syndicat des enseignants universitaires relevant de l’UGTT.

Moncer Rouissi, qui a publié de nombreux articles et ouvrages, a également été sollicité par l’Organisation des Nations unies (Onu) qui l’envoie, en 1979, en mission de 13 mois en Syrie, puis au Maroc entre 1980 et 1983.

En 1987 est ensuite nommé conseiller de Ben Ali, à son arrivée au pouvoir, avant d’être nommé comme son directeur de campagne pour l’élection présidentielle de 1989.

Deux ans plus tard, il devient ministre des Affaires sociales, poste qu’il occupe jusqu’en 1991, avant d’être nommé à la tête du département de la Culture, en fevrier de la même année.

En septembre, de la même année, il devient ministre-conseiller à la présidence de la République, avant d’être nommé ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, jusqu’au 23 janvier 2001 pour se voir confier le ministère de l’Éducation, jusqu’en 2003.

Il occupera ensuite le poste d’ambassadeur de Tunisie en France, du 1er novembre 2003 au 7 mai 2005. Membre nommé de la Chambre des conseillers de juillet 2005, Moncer Rouissi, qui était membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de juillet 2003 jusqu’à sa dissolution en mars 2011, était aussi le président du Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Y. N.

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