Dans la guerre «politique» entre le président de la république, Kaïs Saïed, et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, le fautif est incontestablement le premier, selon le député de Tahya Tounes, Walid Jalled, qui n’a pas mâché ses mots, ce mercredi 17 février 2021, en critiquant le chef de l’État.
Présent sur le plateau de “Midi show”, à la radio Mosaïque FM, le député a estimé que Kaïs Saïed «veut la tête de Mechichi», laissant entendre que son objectif, derrière son refus d’accueillir les ministres nommés par le chef du gouvernement pour la prestation de serment est d’obliger ce dernier à démissionner.
«Le président de la république est plus réactionnaire que le mouvement Ennahda et la coalition Al-Karama. Aujourd’hui, il se situe, politiquement, à droite de ces deux partis», a-t-il encore déclaré, rappelant que la lecture de la constitution de Saïed était différente en 2018, lorsqu’il avait donné son avis, en tant qu’expert du droit constitutionnel, sur un conflit semblable à l’actuel entre le chef du gouvernement et le président de l’époque, respectivement Youssef Chahed et Béji Caïd Essebsi.
Walid Jalled, dont le parti fait partie de la ceinture parlementaire de Hichem Mechichi, a, logiquement, affirmé que la démission de ce dernier ne serait pas une bonne solution.
Lui, il veut plutôt la tête de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple et du mouvement Ennhdha, car c’est lui qui a nettement aggravé la crise politique, selon le député, «n’étant pas capable d’unir les Tunisiens».
«La Tunisie a besoin d’une personnalité consensuelle qui a de l’influence, même si elle est issue du mouvement Ennahda. L’important est de donner la priorité à l’intérêt suprême du pays», a conclu le parlementaire.
C. B. Y.
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