Heureusement pour la Tunisie que des Destouriens authentiques se sont dressés face à Rached Ghannouchi pour s’opposer à son plan machiavélique et libérer le pays de l’emprise des Frères musulmans. Parmi ces Destouriens, Abir Moussi a compris le danger réel de la politique que mène le chef islamiste pour le compte de ses maîtres Al-Thani et Erdogan. Et s’y oppose avec beaucoup de conviction, de panache et d’efficacité. Ce dont témoigne l’avancée du PDL et de sa présidente dans les derniers sondages d’opinions.
Par Rachid Barnat
Depuis qu’Al-Thani, l’émir du Qatar, a installé Rached Ghannouchi et ses Frères musulmans au pouvoir en Tunisie après avoir «organisé» le départ de Ben Ali à la faveur du fumeux «printemps arabe», et qui l’exercent directement ou indirectement en tirant les ficelles des «oiseaux rares» de Rached Ghannouchi, les Tunisiens voient leur pays, leur société et leur pouvoir d’achat, régresser régulièrement.
Ils le découvrent en faillite totale, classé parmi les pays du quart monde pauvre, non crédible et insolvable auprès des Etats et des banques, auquel plus personne ne veut prêter de l’argent.
Absence de programme et de vision d’avenir
Beaucoup de Tunisiens, d’hommes politiques «progressistes» et d’économistes expliquent l’échec de la gestion du pays par l’inexpérience de Ghannouchi et l’amateurisme de ses hommes et sur leur incapacité à gouverner un pays; certains même imputant l’échec à l’absence de programme et de vision d’avenir pour le pays.
Le pire, et souvent de bonne foi, ceux-là mêmes qui constatent l’échec d’Ennahdha, croient pouvoir redresser la situation du pays par un coup de main aux Frères musulmans en acceptant le «consensus/tawafuk», le «dialogue national/hiwar watani»… banalisés par Béji Caid Essebsi, après sa grande trahison de ses électeurs !
Si certains Frères musulmans d’Ennahdha que des journalistes complaisants ou «bienveillants» sinon ignorants de l’histoire, qualifient d’extrémistes voire de «faucons», ne cachaient pas leur désir du retour à la page blanche pour effacer l’histoire des Destouriens libérateurs de la Tunisie et fondateurs de la république tunisienne et écrire la leur; d’autres Nahdhaouis poussent le culot jusqu’à «confirmer» aux Tunisiens leur «inexpérience» pour demander leur indulgence en leur accordant une seconde chance pour diriger le pays après l’échec de la «troïka» qu’Ennahdha dominait; comme le demandait Yamina Zoghlami, lors de la campagne électorale de 2019 qui pousse l’outrecuidance à rassurer les Tunisiens de la disposition d’Ennahdha à sortir la Tunisie de ses difficultés; difficultés, faut-il le rappeler, créées par son parti !
Or ce que ces «progressistes» et beaucoup de Tunisiens ignorent, c’est que Ghannouchi et ses hommes ont en réalité réussi le programme de l’organisation des Frères musulmans pour la Tunisie, à savoir détruire l’Etat, bien sûr sans le dire ouvertement pour ne pas effaroucher les Tunisiens que l’islamisme inquiète, appliquant la fameuse règle de la taqiya.
Et leur méthode est efficace. Car pour détruire un Etat, il n’y a pas mieux que de le détruire de l’intérieur, ses rouages, son administration et ses institutions. Ce qu’ont fait les Frères musulmans en recrutant leurs sympathisants dans une fonction publique déjà pléthorique, non pour leur compétence dont Ghannouchi n’a que faire mais pour leur loyauté au chef d’Ennahdha. D’où la paralysie de ces institutions que tout un chacun constate dans sa vie quotidienne.
La razzia des islamistes est la cause de la faillite du pays
Si à leur arrivée au pouvoir, ils avaient razzié le pays en vidant les caisses de l’Etat; très vite, ils vont «légaliser» une autre forme de razzia, en votant des lois comme celles de l’«indemnisation, pour cause de militantisme», ou de «prélever leurs parts dans les caisses sociales» alimentées par le travail des Tunisiens, vidant ainsi une caisse de retraite, à laquelle ils n’avaient pas cotisé, ou de souscrire des emprunts garantis par l’Etat, c’est à dire par les Tunisiens, pour des projets fictifs et qui disparaissent dans la nature à peine accordés. Perdus oui mais pas pour tout le monde, la corruption de ces gens-là dépassant de loin celle que les Tunisiens croyaient révolue en dégageant Ben Ali et ses 40 voleurs. A ce propos, les Tunisiens se souviennent du don chinois (1 million de dollars) pour la Tunisie qui s’est retrouvée sur un compte géré par Rafik Bouchlaka, gendre de Ghannouchi et, à l’époque des faits, ministre des Affaires Etrangères.
Le seul à avoir trahi ses Frères, était Hamadi Jebali quand il a lâché son cri du cœur après la fumeuse «révolution du jasmin», annonçant l’avènement du VIe Califat. Ce qui sera très vite étouffé par ses Frères et sera mis sur le compte d’un lapsus. Or, même un lapsus est souvent révélateur de l’inconscient, vous diraient les psychanalystes. Sauf, et en l’occurrence, il ne s’agissait nullement de lapsus mais bel et bien de la réalité du projet des Frères musulmans : abolir la république et son code civil; et restaurer le califat et sa chariaa !
D’ailleurs, qui de sensé pourrait croire un instant que les pétromonarques ou que les islamistes avaient réellement l’intention d’instaurer la démocratie en Tunisie en chassant un dictateur et son régime totalitaire ? Les pétromonarques ne brillent pourtant pas par un régime démocratique chez eux; ni l’islamisme installé en Iran, non plus. Quant à l’islamisme «modéré» des Frères musulmans, Erdogan a montré ce qu’il en est en réalité; puisqu’il conçoit la démocratie à «usage unique» servant pour l’accession au pouvoir et bonne à jeter après; d’autant que c’est un concept occidental, insistent les Frères musulmans !
Par ailleurs avec l’aide des pays riches qui soutiennent Ghannouchi, qui peut penser sérieusement que les Etats-Unis et l’Union européenne n’auraient pas fait progresser l’économie du pays s’ils ne soutenaient pas les Frères musulmans qui l’enfoncent en recrutant à tout va et en grevant gravement le budget de l’Etat et des sociétés nationales, mettant la Tunisie à la merci de ses créditeurs ?
La réalité est plus grave : Ghannouchi est en passe de réussir le projet des Frères musulmans, puisque la Tunisie en huit ans n’a cessé de régresser sur tous les plans !
Ce n’est que depuis l’entrée en 2019 du Parti destourien libre (PDL) et de Abir Moussi au Palais du Bardo que Ghannouchi a été démasqué et qu’ils ont commencé à lutter pour mettre un terme à ses projets funestes pour le pays dont il veut détruire les institutions pour en finir avec la république, en prenant les Tunisiens pour témoins.
Alors pourquoi poursuivre l’illusion de croire à l’échec par manque d’expérience de la part de Ghannouchi et de ses Frères, jusqu’à le croire devenu démocrate pour continuer à lui courir après et croire pouvoir corriger le tir, en s’associant lui ?! Les «progressistes» qui lui courent après sont-ils naïfs pour le croire indispensable et incontournable pour la Tunisie ou le font-ils par opportunisme, la plupart ayant cédé au corrupteur Ghannouchi, sans qui, ils n’existeraient plus «politiquement».
Le retour des Destouriens redonne espoir aux Tunisiens
Heureusement pour la Tunisie que des Destouriens authentiques se sont dressés face à Ghannouchi pour s’opposer à son plan machiavélique et libérer le pays de l’emprise des Frères musulmans; dont Abir Moussi qui a compris le danger réel de la politique que mène le chef islamiste pour le compte de ses maîtres Al-Thani et Erdogan. D’où sa priorité d’écarter Ghannouchi du pouvoir et de refuser de dialoguer avec les ennemis de la république, ceux qui instrumentalisent la religion mais aussi ceux qui, parmi les «progressistes», se sont compromis avec Ghannouchi ou sont disposés à le faire. Ce que certains journalistes assimilent (à dessein ?) à une politique d’exclusion, alors qu’il s’agit seulement d’exclure du champ politique ceux qui veulent détruire la république tunisienne.
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