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La branche tunisienne de l’Union des oulémas musulmans sera sanctionnée, assure le PDL

Dans un communiqué rendu public ce jeudi, 25 février 2021, le Parti destourien libre (PDL) a fait savoir que la Direction générale des associations et des partis (DGAP), affiliée à la présidence du gouvernement, a répondu favorablement à l’appel du parti de sanctionner la branche tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans, une organisation fondée par le prédicateur extrémiste Youssef Al-Qaradhawi et financée par le Qatar.

Le PDL assure que la DGAP a commencé l’activation de l’article 45 du décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011, portant sur l’organisation des associations, en envoyant une correspondance à l’organisation controversée, pour la mettre en garde contre plusieurs infractions, dont voici les principales :

– Le statut de l’association mère contient des articles allant à l’encontre des valeurs de la république et de l’État civil, ce qui est en contradiction avec la constitution tunisienne et la loi des associations ;
– Violation des lois relatives au système éducatif tunisien officiel et mise en place d’un système éducatif parallèle ;
– Violation de l’article 4 du décret portant sur l’organisation des associations, qui exige des programmes et activités ne faisant pas preuve d’extrémisme ou de discrimination religieuse, et qui interdit de collecter des fonds pour soutenir des partis politiques ;
– Violation de l’article 4 du même décret, étant donné que les fondateurs de la branche tunisienne sont issus du mouvement Ennahdha ;
– Les sources de financement de l’association mère sont inconnues, ce qui représente un soupçon de blanchiment d’argent selon la loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent de 2015.

La branche tunisienne de l’organisation risque donc fortement – conformément à l’article 45 du décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011 – la suspension de ses activités, puis sa dissolution, étant donné que la plupart des infractions qui lui sont reprochées concernent l’organisation mère et touchent à ses fondement. Par conséquent, il est très peu probable que la situation soit corrigée.

Un pas nécessaire et symbolique contre l’islamisation de la Tunisie, qui reste l’objectif ultime des mouvement et organisations islamistes, à l’instar de cette organisation et du parti Ennahdha.

C. B. Y.

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